
Yaoundé, Cameroun — À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, les tensions identitaires refont surface dans le paysage politique camerounais. Cette fois, ce sont deux figures de la scène artistique, DJ BILIK et Kareyce Fotso, qui se retrouvent au cœur d’un échange musclé autour de la « question Bamileké », révélant les fractures persistantes dans le débat national.
Une réponse directe de DJ BILIK
Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, DJ BILIK, pionnier du mouvement urbain camerounais, a vivement réagi aux propos de Kareyce Fotso, qu’il accuse d’instrumentaliser son identité ethnique à des fins politiques.
« À l’époque, ta communauté Bamileké n’existait pas dans ton discours. Tu étais chez les Ewondo », écrit-il, rappelant les débuts artistiques de Fotso au sein du collectif UMAR CVM.
Il déplore également son absence dans les combats pour les droits des artistes au Cameroun, tout en soulignant que le pays lui a décerné une médaille, contrairement à ceux qui l’ont « découverte et formée ».
DJ BILIK conclut en appelant à dépasser les clivages ethniques :
« Tu es libre de tes choix politiques, mais laisse ton tribalisme. Si notre groupe avait été tribaliste, tu n’aurais jamais connu les grandes scènes du hip-hop au Cameroun. »
Kareyce Fotso : une prise de parole engagée
La chanteuse Kareyce Fotso, connue pour son franc-parler, avait auparavant publié un texte poignant dénonçant les discriminations subies par les Bamilekés dans l’espace public et politique.
« Ce silence révèle une vérité douloureuse : il existe bel et bien un problème Bamileké au Cameroun », affirme-t-elle, évoquant les stigmatisations vécues depuis l’enfance et les accusations de tribalisme portées contre le MRC, parti de Maurice Kamto.
Elle revendique fièrement son identité tout en appelant à l’unité nationale :
« Je ne veux pas d’un Cameroun où l’on divise pour mieux régner. Je veux d’un Cameroun où l’on unit pour mieux construire. »
Fotso annonce également son intention de rejoindre officiellement le camp de Maurice Kamto, qu’elle qualifie désormais de « mon Président ».
Une controverse révélatrice
Cet échange entre deux artistes met en lumière les tensions persistantes autour de l’ethnicité dans le débat politique camerounais. Alors que certains appellent à dépasser les appartenances tribales, d’autres dénoncent une marginalisation historique et réclament reconnaissance et justice.
Dans un pays où l’identité reste un marqueur puissant, cette controverse soulève une question essentielle : comment construire une nation unie sans nier les douleurs et les réalités de ses composantes ?
Voici l’integralité des differentes sorties :
« Kareyce Fotso
Tu sais d où on vient, tu as grandit à Mvog Ada en face de Ndi Samba, dans notre groupe UMAR CVM on t’a accueilli en 1995-1997 , tu venais chez moi à Essos dans notre Villa, on travaillait,tu avais déjà une belle Voix,on a canalisé avec Paul Patrick Beyeme , en ce moment là ta communauté Bamileke n existait pas . Tu étais chez les Ewondo.
, Tu te rappelles des concerts à #African logik, au Goethe Institut… ,nos photos sont encore là ,on chantait,on rapait, il y’avait pas tout ce que tu racontes dans ton texte aujourd’hui , on venait chez toi rencontrer ta mère parler musique pour Nous seul ton talent nous intéressait tu parlais Ewondo etc.le mot Belobo lobo n’existait… Ni #Nkwag dans notre jargon
Pourquoi aujourd’hui tu surgis avec cette histoire de communauté Bamileke est ce que ce sont eux qui t ont formé à la base musicalement ? Car après tu es allés à KORONGO Djam’s toujours un peuple artistes sans tribalisme aucune…
Par contre
Tu As jamais critiqué la BAS TERRO-RISTE qui détruit les artistes en #Europe…
Tu n’as jamais soutenu notre combat pour le statut de L’ARTISTE au Cameroun car tu es à la #SACEM dont pour toi tout va bien.
Tu n’es jamais venu vers nous pour la défense des droits des Artistes du droit d’auteur
Le pays t’a donné une grande médaille mais jamais à nous qui t avons découvert et formé à se tenir derrière un micro,à maîtriser ta puissance vocale, nous les fondateurs et développeurs du mouvement URBAIN AU #CAMEROUN le pays ne nous a jamais dit merci en terme de médailles… Mais toi tu as eu…
Tu es libre de faire tes choix politique mais laisse ton tribalisme car si mon groupe #UMAR CVM était tribaliste tu n aurais jamais connu les premières grandes scènes dans le hip Hop au Cameroun.
DJ BILIK The #ZOMLOA
La voix dela SAGESSE »
LE CAMEROUN 🇨🇲🇨🇲🇨🇲❤️❤️❤️
En 2025, le Cameroun s’apprête à vivre une nouvelle <<élection présidentielle>>. Pendant des mois, lorsque le professeur Maurice Kamto était encore un potentiel candidat, des universitaires et autres « intellectuels » occupaient les plateaux télé pour accuser le MRC d’être un parti tribaliste, une « secte bahamiste », ou encore un mouvement insurrectionnel. Pourtant, chacun sait que le MRC rassemble des Camerounais de toutes les tribus.
Aujourd’hui, deux candidats du Nord – Bello Bouba et Issa Tchiroma – sont officiellement en lice, soutenus par le Grand Nord. Et là, silence radio. Plus personne ne parle de « frère du village », plus personne ne crie au tribalisme.
Ce silence révèle une vérité douloureuse : il existe bel et bien un problème Bamileké au Cameroun. Une hostilité profonde, entretenue depuis des décennies par ceraines personnes
UNE HISTOIRE PERSONNELLE ET COLLECTIVE
Je ne me tairai pas. Parce que je parle de moi, de tous ces frères et sœurs non Bamileké qui s’offusquent de cette situation, et de toute une génération d’enfants issus de ce peuple qui ont grandi dans les frustrations.
Qui ne se souvient pas de ces refrains de cour d’école, reprenant la chanson de Takam 2 : « Si tu es Bami, c’est que Dieu t’a maudit » ? Voilà ce que beaucoup d’entre nous avons entendu dans l’insouciance de l’enfance, déjà marqués par le rejet.
Non, ce n’est pas de la victimisation. C’est un constat. Et au milieu de ce constat, il y a ma fierté. Ma fierté d’être Bamileké. Une fierté que je scande haut et fort, sans que cela ne m’empêche d’être née à Mvog-Ada, de m’être integrée et de parler couramment l’Ewondo, d’aimer et de respecter les autres peuples de ce pays.
DEUX POIDS DEUX MESURES
Mais pourquoi faut-il que, l engagement de Maurice Kamto en politique, soit réduit à son origine ? Pourquoi faut-il que, pour une simple marche pacifique, des militants du MRC soient jetés en prison ? Pourquoi Alain Fogué et Bibou Nissack, arrêtés chez eux, purgent-ils aujourd’hui 7 ans de prison ?
Alors que, dans le même pays, des militants de l’UNDP peuvent déplacer la voiture d’un sous-préfet, participer à un meeting sans être inquiétés, tandis que ceux du MRC, qui assistent simplement à un contentieux électoral devant le Conseil constitutionnel, se retrouvent arrêtés, traduits devant un tribunal militaire comme des criminels, et condamnés ?
AU NORD UNE AUTRE REALITE
À mon dernier séjour à Garoua, mes frères du Nord m’ont reçue comme une princesse. Et je le dis sans détour : si c’est par eux que passera la clé pour mettre fin à ce régime, alors je leur dis qu’ils ont le droit de soutenir qui ils veulent meme leur « frère du village ».
Car ce qui compte, c’est l’avènement d’une ère nouvelle.
PRECISIONS
Qu’on ne s’y trompe pas : Maurice Kamto n’est pas le premier candidat Bamileké à la présidence. Il y en a eu d’autres avant lui. Mais ils n’ont pas eu l’adhésion massive des fils et filles Bamileké, parce qu’on n’adhère pas à une tribu : on adhère à une vision, à un programme.
Ma mère, depuis mon enfance, a toujours voté le RDPC. Si l’on suit la logique ridicule de ceux qui bavardent sur les plateaux de télé, alors serait-elle Bulu ? Évidemment non.
Moi, j’affirme ma soif de changement. Et je peux vous dire que ma mère m’a toujours dit de ne rien dire (lock chou). Le nombre de fois que mes oncles m’ont rappelé que je dois faire attention à moi… En tant que Bamileké, on ne me pardonnera pas de parler.
Dans mon pays ?
Eh bien non : à ma famille comme à tous ceux qui me répètent ces phrases, je réponds que vous vous tairez sans moi. Vous vous excuserez sans moi. Vous subirez sans moi.
J’ai toujours eu du respect et de l’admiration pour la vision du professeur Maurice Kamto, sans jamais avoir adhéré au MRC. Mais à partir de demain, je contacte le président Mamadou Mota . Mamadou Mota, le MANIDEM, et même dans le vent , sous la pluie et meme dans l eau j’irai où ira Maurice Kamto, que j’appelle désormais mon Président.
Alors, jasassez sous mon post. Criez. Insultez. Déversez toute la haine qui vous ronge en ommentaire . I don’t care.
Et si tu es Bamileké et que tu veux suivre le président Maurice Kamto, ton « frère du village », tu n’as de compte à rendre à personne. Tu n’as pas d’excuse à présenter. C’est ton droit.
Tout comme tes frères Bamileké qui militent librement au RDPC, au SDF, à l’UNDP, à l’UDC, PCRN etc.
Si tu veux faire comme moi, fais le avec fierté
Je me propose même d etre la sœur du village qui recrute désormais les militants dans la secte Bahamique contactez moi pour vos adhésions
CONCLUSION
Le problème n’est pas seulement celui des Bamilekés. Il est celui de la justice, de l’équité, de la reconnaissance de chaque citoyen comme Camerounais à part entière. Tant que la haine contre un peuple servira d’arme politique, aucun Camerounais ne sera vraiment libre.
Je ne veux pas d’un Cameroun où l’on divise pour mieux régner. Je veux d’un Cameroun où l’on unit pour mieux construire. Et je me battrai, non pas seulement pour mon peuple, mais pour que chaque Camerounais, d’où qu’il vienne, puisse marcher la tête haute dans son pays.
Motokwa
KF
Votre Mama Afric❤️