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Présidentielle 2025 : Sa Majesté Sokoudjou déclenche une tempête contre les chefs de l’Ouest reçus au Palais de l’Unité

La réception d’une délégation de chefs traditionnels de la région de l’Ouest par le secrétaire général de la présidence a suscité une vive polémique. Absent de cette rencontre, Sa Majesté Sokoudjou, Fo’o des Bamendjou, a exprimé avec virulence son indignation à travers un texte au ton tranchant et sans concession.

Dès les premières lignes, le roi tient à clarifier sa position :

« Je n’ai envoyé personne quelque part, ni transmis de message à quiconque. »

Il dénonce l’utilisation de son nom dans cette démarche et qualifie l’initiative de certains chefs de trahison envers leurs peuples. Il fustige ceux qui, selon lui, ont troqué leur rôle de gardiens du peuple contre des intérêts personnels.

« Même si tu manges et essuies ta bouche, quand tu vas chier, ça va sentir et on saura. »

Une charge symbolique et spirituelle

Dans son texte, le roi Sokoudjou rappelle les fondements de la chefferie traditionnelle :

« Le Fo’o est le mari des veuves, le père des orphelins, le gardien des malades. Il est le sel du village, le parapluie du village. »

Il accuse certains chefs d’avoir abandonné leur mission sacrée pour se compromettre dans des démarches politiques douteuses. Il évoque avec amertume le fait que des figures royales se soient rendues à Yaoundé, selon lui, pour des raisons qui ne servent ni la tradition ni le peuple.

« Vous jetez les chaises de vos pères au village pour courir derrière des promesses. Regardez comment un village se perd. »

Il interpelle nommément plusieurs chefs de l’Ouest, les invitant à se souvenir de la noblesse de leur fonction et à ne pas laisser la royauté devenir une mascarade.

« Celui qui gardait les chèvres est devenu celui qui les vole. En partant comme ça, vous laissez le village à qui ? »

Un appel aux ancêtres et à la conscience

Le discours se termine par une invocation aux ancêtres et un appel à la lucidité :

« Que chacun prenne son jujube et son arbre de paix, et que nous tendions les mains vers les Dieux de nos ancêtres. »

Il exhorte les chefs à se reconnecter à leur mission spirituelle, à écouter les cris du peuple, et à ne pas se laisser emporter par les vents de l’ambition.

« La clé de cette affaire est entre les mains de Dieu. Il ne peut pas abandonner son village. »

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