Un document signé le vendredi, 20 Septembre 2024 par le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (Mindhu), Célestine Ketcha Courtès et le ministre des Finances, Louis Paul Motaze donne les nouvelles conditions à remplir pour acquérir un logement dans un camp SIC

La crise du logement est une réalité au Cameroun. Face à cette problématique, le gouvernement semble pratiquer une discrimination positive. Il suffit de lire entre les lignes le document conjointement signé le vendredi 20 septembre 2024 à Yaoundé, par le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (Mindhu), Célestine Ketcha Courtès et le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Les arrêtés contenus dans ces documents stipulent que l’accès aux logements sociaux dans les métropoles camerounaises obéit aux critères suivants :
– Avoir des revenus dont les plafonds sont fixés à 350 000 F par mois pour ce qui est de la location et 500 000 F par mois pour l’acquisition. En ce qui concerne l’acquisition, les textes prévoient une sanction à l’encontre d’un acquéreur en cas de vente d’un logement social avant 10 ans d’occupation minimale.
– Ces critères d’attribution d’un logement dépendent aussi de la taille de la famille.
– Ne pas avoir de patrimoine immobilier en zone urbaine à la date d’acquisition.
Les logements sociaux peuvent être attribués avec l’appui de l’État aux personnes en situation de handicap, les étudiants et les personnes âgées de moins de 35 ans sont prioritaires. De plus, les victimes des catastrophes naturelles ou d’accidents, ainsi que les femmes en détresse, sont également celles qui peuvent facilement accéder à ces logements.
Le gouvernement camerounais qui s’est lancé dans un vaste chantier de construction de logements sociaux et d’aménagements d’espaces constructibles semble avoir choisi ses éventuels clients. Il se trouve malheureusement que ce ne sont pas des camerounais moyens. « Ce qui se fait actuellement au Cameroun au sujet des logements dit sociaux est scandaleux. On ne peut pas exiger aux potentiels acheteurs d’avoir des revenus de 350.000frs, même un fonctionnaire A2 n’a pas ce montant là à la fin du mois, on dirait un arrangement entre copains nantis au détriment du bas peuple » va nous confié Aristide NZANA , un observateur averti de la société civile.
Rappelons qu’un logement social est un Habitat dont une partie du coût est à la charge des personnes publiques et destinées aux ménages à faible revenu.