Thématique de célébration de la 11e journée internationale de la Couverture Santé Universelle (CSU) qui se tient le Jeudi 12 décembre 2024.

Au Cameroun, le Ministre de la Santé Publique a donné un point de presse dans la salle des conférences de la Cellule Technique Nationale de mise en œuvre de la CSU sise à Etoug EBE à Yaoundé. Durant son propos le membre du gouverment s’est voulu rassurant sur la phase 1 de la CSU. La couverture santé universelle fait ses premiers pas au Cameroun. Depuis son entrée en vigueur l’an dernier à travers une phase pilote, plus de 3 millions de personnes sont d’ores et déjà enrôlées dans la plateforme. Les bénéficiaires et les autorités sanitaires jugent le bilan satisfaisant en dépit de quelques points encore non clarifiés.
La phase pilote de la couverture santé universelle bénéficie principalement aux femmes enceintes et enfants de 0 à 5 ans. Plus de 431.628 femmes enceintes enrôlées ont pu faire des consultations prénatales jusqu’à l’accouchement à coût réduit, d’après les statistiques actualisés du ministère de la santé publique.
Le panier de soins a été élargi à d’autres types de patients dans les centres médicaux d’arrondissement et les hôpitaux de district. « Les personnes sous dialyse, les personnes qui ont le Vih, la tuberculose, continuent à recevoir leur médicament gratuitement»,
Un peu plus de 1230 patients sont sous hémodialyse et déboursent désormais 15.000 francs CFA par an lieu de 520000 frs,
1016125 enfants consulté gratuitement, 6486 670Enfants de 0– 5ans traites gratuitement du paludisme simple et grave.
25705 souffrants de la tuberculose reçoivent gratuitement leurs traitements
Malachie Manaouda, ministre de la santé publiquerenseigne que « les résultats sont encourageants. Les accouchements assistés par les professionnels de santé ont augmenté de 2 à 3%. Cela veut dire que les taux de mortalité maternelle, infantile et juvénile ont diminué grâce à la CSU ».
Au regard de la densité de la population du pourcentage des personnes enrôlées, Manaouda Malachie estime due les chiffres sont encourageants et l’objectif de 6 millions à l’horizon 2026 sera atteint voir dépassé.
L’optimisme du Ministre de la santé n’est pas partagé par tout le monde. Certains citoyens pensent que pour le gouvernement ne dit pas tout sur la couverture santé universelle. « On ne peut pas parler aujourd’hui de couverture santé universelle au Cameroun, c’est plutôt une prolongation des projets existants et financés par les bailleurs de fonds, par exemple, vous avez le chèque santé avec l’enrôlement des femmes enceintes, vous avez les User Free, avec les personnes vivant avec le Vih», dira le Dr Albert ZE économiste de la santé. Pour lui « Il est difficile de parler d’une réussite en matière de la couverture santé universelle, car pour parler de CSU, il faut plusieurs paramètres parmi lesquels une loi; c’est à travers la loi qu’on saura qui va payer quoi, qui va financer quoi. De plus arrêter de réchauffer les programmes existant pour les brandir comme réussite »
Le 12 décembre 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution dans laquelle elle exhortait les États Membres à progresser plus rapidement sur la voie de la couverture sanitaire universelle, aussi appelée « couverture-santé universelle ». Celle-ci vise à assurer à chacun et à chacune, partout dans le monde, l’accès à des soins de qualité et à un coût abordable. Il s’agit d’une priorité essentielle en matière de développement international.
Rappelons que Le 12 décembre 2017, dans sa résolution A/RES/72/138, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 12 décembre Journée internationale de la couverture sanitaire universelle.
Cette Journée vise à mieux faire comprendre la nécessité de disposer de systèmes de santé solides et résilients et d’une couverture-santé universelle.
La COVID-19 a provoqué une prise de conscience en ce qui concerne les systèmes de santé du monde entier. Alors que la pandémie nous a appris de dures leçons, elles sont loin d’être nouvelles. L’ampleur de cette crise a renouvelé le sentiment d’urgence autour d’une couverture sanitaire universelle. Pour que les systèmes de santé fonctionnent, ils doivent fournir à tous une couverture sanitaire équitable, avec une priorité aux femmes et aux enfants, aux adoslescents et aux plus vulnérables, car ils sont confrontés aux obstacles les plus importants d’accès aux soins essentiels.
Le 12 décembre de chaque année, les personnes qui défendent la couverture sanitaire universelle prennent la parole pour sensibiliser le public au sort de millions de personnes qui n’ont toujours pas accès à des services de santé, pour mettre en avant les progrès accomplis dans ce domaine et pour lancer un appel aux dirigeants internationaux, afin que ceux-ci investissent davantage dans le secteur de la santé. L’objectif est de parvenir à une couverture sanitaire universelle d’ici à 2030.