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société : Le dialogue social se dote d’un cadre de discussion

Le document y afférent a été signé le 6 juillet 2021, entre les mouvements syndicaux et les mouvements patronaux.


C’est un climat parfois délétère, qui anime les rapports entre les patrons et les mouvements syndicaux des travailleurs. Entre confiance et méfiance, la mésentente est l’élément qui paralyse le fonctionnement de l’entreprise. Depuis 1999, les deux parties travaillaient sur les meilleurs termes. Seulement, ceux-ci faisaient les intérêts en apparence divergents, soient plutôt unis autour d’un objectif. Il s’agit simplement, d’un pôle de protection de l’emploi.

C’est au terme de longues années de réflexions, qu’à finalement eu lieu le 6 juillet 2021 à Douala, la signature de la  » Charte nationale du dialogue social bipartite au Cameroun ». Emilienne Biboum, présidente de la commission sociale du Gicam, précise que :  » La Charte nationale a pour missions, d’assurer la sécurité sociale, l’hygiène, la santé et la sécurité au travail ».

L’action





Dans son allocution, le président du Gicam, célestin Tawamba, s’est montré pragmatique. D’après lui, le temps n’est plus au discours. il est désormais question de la mise en œuvre des engagements pris les uns envers les autres.

En rappel, les discussions pour aboutir à cette charte, avaient débuté en 2004. C’est donc un mouvement historique, pour les entités actrices du travail au Cameroun. Ce document se présente ainsi comme une véritable coalition pour emploi. C’est donc là le début de la mise en musique du dialogue social entre le patronat et les syndicats.

Satisfecit des parties.





La signature de la charte marque un véritable saut qualitatif. Le patronat et les organisations syndicales semblent désormais, être sur la même longueur d’ondes en matière d’intérêts. D’après le porte parole des confédérations syndicales des travailleurs, Isaac Bissaga, la charte met le cap sur la convergence. Ceci, en vu de l’amélioration du cadre des conditions de travail. Le respect des règles, l’assurance, la sécurité et la pérennité de l’emploi, la transformation et le développement économique sont mises en lumière dans la charte désormais signée.

Au sortir de la cérémonie de signature, les mouvements patronaux et syndicaux se disent satisfaits. Signée sous l’égide de l’organisation internationale du travail (OIT), la charte met en avant l’engagement et la participation de tous. La promotion des relations professionnelles équitables et productives, pourrait compter sur ce document.

Fonctionnement





C’est selon des dispositions correctement établies, que la mise en œuvre de la charte prendra corps. Au plan national, l’on aura la commission paritaire de la branche professionnelle . Elle aura pour mission de prendre en charge, les questions sociales relevant de la branche professionnelle. Elle comprendra aussi, le comité d’entreprise qui est un organe paritaire composé de la moitié des représentants des mouvements syndicaux, et l’autre moitié des représentants désignés par l’employeur.

La commission nationale paritaire, sera constituée de 10 représentants d’employeurs et 10 représentants d’organisation de travail. Il y aura un président et un vice-président. Un bureau dirigeant, sera élu pour un mandat de trois ans. L’exercice des fonctions de président et de vice-président, seront assurées de manière rotative. Il faut aussi noter que la commission se réunira deux fois l’an en session ordinaire. Cette commission disposera d’un secrétariat permanent. Les finances proviendront des organisations d’employeurs, des dons et appuis des partenaires techniques et financiers.





DONALD ARMEL OMOLOBINA

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