Le décès le 1erAout 2021 d’un gendarme après l’attaque de la brigade de Muea dans le Sud-Ouest en est une preuve.
Les images qui ont fait le tour des réseaux sociaux en début du huitième mois de cette année 2021 révèlent que la victime aurait reçu un coup de feu au niveau de la nuque. D’après certaines sources, les assaillants sont venus lourdement armés et prêt en découdre avec les militaires en service dans cette brigade. Une fois le forfait commis, ils ont fondu dans la nature avec pour bilan aucun mort enregistré de leur côté.
Les hommes en tenue sont devenus la chair à canon
La crise socio-politique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui s’est progressivement transformée en conflit armé devient un terrain glissant pour les soldats camerounais. Selon l’organisation des Nations Unis et les Ong internationales, la guerre anglophone a déjà fait rage , plus de 3000 morts dont près de 1000 éléments des forces de défense et de sécurité. Les attaques contre les forces de défense et de sécurité se multiplient dans cette zone. En date du 23 Juillet 2021 dans l’arrondissement de Santa, l’adjudant Désiré KONEY est tombé dans une embuscade tendue par les séparatistes. Cinq policiers en service dans le coin ont relativement subi les mêmes sévices. La situation est tellement tendue qu’il ne fait pas bon d’être homme en tenue dans cette partie du Cameroun. Un militaire interrogé sous cape révèle que la majorité du personnel de l’armée en service se bat par tous les moyens pour être affecté dans les autre régions.
Le concept <<armée-nation>>en voie de destruction
Le socle sur lequel la stabilité et la paix du Cameroun réside est l’armée. Depuis la survenue de la crise sociopolitique dans la zone anglophone en 2016, et la mauvaise presse réalisée sur les réseaux sociaux a plombé la perception de la population sur le maillon essentiel qu’est armée et les forces de sécurité. Sensés protéger les personnes, les biens et les institutions les soldats qui inspiraient la peur sont devenus la cible privilégiée des mercenaires sous le regard plus ou moins complice du peuple.
Thierry EDJEGUE