Les enseignants regroupés au sein du Mouvement On a Trop Supporté (OTS), du collectif On a Trop Attendu (OTA) et du Syndicat des Enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA) ont adressé une lettre ayant valeur de préavis et adressée au Premier Ministre Joseph Dion Nguté.

L’horizon peine à s’éclaircir dans le secteur de l’éducation au Pays de Paul BIYA. Après la vague de fermeture d’établissement scolaires par les ministres concernées c’est la rentrée scolaire elle-même qui reste incertaine. Quoique la date du 05 Septembre 2022 soit connue comme jour officiel de démarrage des cours, rien jusqu’ici ne prouve que ce sera le cas. Car le gouvernement peine à répondre aux exigences des seigneurs de la craies.
Une année scolaire blanche et sèche se prépare
Parents et élèves n’ont pas encore fini de digérer les inconvénients de l’année scolaire 2021/2022 que la prochaine s’annonce tendue. La baisse gastrique des pourcentages aux résultats du baccalauréat et du probatoire est une conséquence directe des mouvements d’humeurs observes durant le deuxième trimestre de l’année scolaire antérieure. Crainte et tremblement gagnent les esprits au fur et à mesure que le mois de Septembre 2022 approche. Les enseignants dénoncent le non-respect des engagements pris par le gouvernement. Pour rentrer dans leurs droits il envisage procédé ainsi ; « La grève débutera par le boycott de la rentrée scolaire 2022 – 2023, se poursuivra avec le boycott de l’Assemblée Générale du premier trimestre et se perpétuera avec l’opération craie morte si rien n’est fait pour la résolution de nos revendications. Par cette action, nous souhaitons attirer votre attention sur les faits suivants : d’une part la non prise en compte de nos problèmes ni de l’échéancier proposé par nos soins au Président de la République le 18 mars 2022 et au Premier Ministre le 04 avril 2022, pour la résolution de nos problèmes, et d’autre part, le non-respect des hautes instructions du Président de la République visant à pallier à certains de ces points de réclamations »
Économie du préavis de grève
Pierre angulaire de la société, les enseignants semblent clochardisés au Cameroun. Ils disent attendre entre autre « substantiellement » du gouvernement l’automatisation de leurs actes de carrière, la signature et la mise en application de leur Statut Spécial, le paiement total de la dette due aux enseignants, le respect des premières hautes instructions du Chef d’État et le recrutement massif des Instituteurs de l’Enseignement Technique. Dans la missive adressée au chef du gouvernement les enseignants ont énuméré 28 points dont ils attendent impérativement la résolution. Des points qui tournent autour de ;
Paiement de tous les avancements en instance
L’automatisation des primes de sujétion, des frais de carburant des responsables nommés par le MINESEC,
L’insertion d’un « pass – sanitaire » dans la carte professionnelle de l’Enseignant afin qu’il bénéficie effectivement du droit à la santé avec sa famille nucléaire suivant les modalités prescrites dans les textes en vigueur
Paiement de tous les rappels dû aux enseignants pour toutes les promotions, toutes rubriques confondues ,
Le déplafonnement d’indice d’avancement des Personnels des Corps de l’Éducation jusqu’à l’indice 1400 (actuellement il plafonne à 1140 tout en étant en activité alors que avancement est automatique après chaque deux ans selon le statut général de la Fonction Publique)
L’insertion, dans le salaire, d’une prime de risque pour les enseignants affectés en zone de guerre, en plus d’une prise des dispositions pour assurer leur sécurité.
Précisons que la dernière fois le président de la république avait prescrit la poursuite du dialogue pour trouver des solutions pérennes aux problèmes poses par les enseignants , le préavis de grève déposé semble nous dire que le courant ne passe plus entre les deux camps
Thierry EDJEGUE
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