Focus Média Afrique

Tchad : Circonstances troubles de la mort du maréchal Idriss Deby Itno

Annoncé par la télévision nationale tchadienne, le décès du président Idriss Déby, s’apparente à une fiction cinématographique.

C’est avec une profonde amertume que les citoyens du monde, ont reçu l’annonce de la mort du président Tchadien ce jour. Depuis plus de 30 ans, Idriss Deby a toujours su imposer son charisme de grand gestionnaire, au sommet de Etat. Défendre l’intégrité territoriale, a toujours été son leitmotiv. Succomber à des blessures au Front contre des rebelles, suscite des interrogations sur les circonstances de la mort de ce baobab africain.

Au pouvoir depuis 1990, Idriss était en passe de briguer un second mandat. La commission électorale Tchadienne, a annoncé hier pour le premier tour, la victoire écrasante du président Deby.

79,32% des suffrages en sa faveur, c’est la preuve qu’il était indéboulonnable. Il faut rappeler que le jour du scrutin, soit le 11 avril, des rebelles avaient fait intrusion dans le nord du Tchad via la Libye. Ces derniers jours, le Front pour l’alternance et la concorde du Tchad, avait progressé dans le désert, jusqu’à la province du Kanem, non loin de Ndjamena. Et ceci sous le regard complice de ses alliés d’hier.

 La France aurait lâché Idriss Déby en faveur de son fils.

Durant le séjour de Deby à la tête de l’Etat, il a fait face à plusieurs mouvements de rébellion. La dernière en date, est celle à laquelle il a échappé en 2018, grâce au soutien de la France. Déjà le Tchad accueillait plusieurs bases militaires françaises sur son territoire.

Idriss Deby Itno, l’allié de la France, dans la lutte contre les djihadistes, se retrouve seul face aux rebelles. L’on se souvient qu’il n’avait jamais hésité à déployer ses soldats dans les pays voisins pour combattre les djihadistes. On peut d’ailleurs penser au Nigeria, au Mali et au Cameroun avec Boko Haram.

 À côté de la France, l’on observe l’attitude de son fils, Mahamat Idriss Deby Itno. Si l’illustre disparu n’a pas eu le temps de jubiler sa victoire électorale, son fils n’aura pas le temps de pleurer sur la dépouille de son père. Ce dernier 15 minutes après l’annonce du décès de son père, a été porté à la tête du conseil militaire chargé d’assurer la transition au Tchad.

DONALD ARMEL OMOLOBINA

Quitter la version mobile