
Dans une lettre ouverte poignante, Léon Theiler, conseiller municipal du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), a exhorté le Président Paul Biya à envisager une retraite bien méritée. Ce discours, empreint d’un mélange de respect et de préoccupation, met en lumière les défis auxquels le Cameroun fait face et la nécessité d’un renouvellement au sein du leadership politique.
Theiler, tout en exprimant son admiration pour les nombreuses réalisations de Biya, souligne que le moment est venu de passer le flambeau. Il rappelle que, malgré les succès indéniables de l’administration actuelle, des imperfections persistent, alimentées par des membres du parti qui, selon lui, nuisent à l’héritage que Biya pourrait laisser. Ce conseiller municipal dépeint un tableau d’un parti qui, bien que fort face aux menaces extérieures, souffre de divisions internes et d’un clanisme déstabilisant.
Dans sa correspondance, Theiler insiste sur l’importance d’une transition générationnelle. Il affirme que la jeunesse camerounaise ne peut pas accepter de voir ses aînés maltraités et qu’il est crucial d’ouvrir la voie à des leaders plus jeunes. Il propose l’organisation d’un congrès ordinaire pour rajeunir le directoire du RDPC, permettant ainsi de redéfinir les règles et d’apporter un nouveau souffle au parti.
L’ancien conseiller met en avant la nécessité d’un renouvellement non seulement au sein du RDPC, mais aussi dans le paysage politique national. Il appelle à une purification du parti, afin d’éliminer les éléments nuisibles qui entravent le progrès. Sa vision est claire : permettre à sa génération de relever ses propres défis et de participer activement à la construction d’un Cameroun meilleur.
La lettre de Léon Theiler à Paul Biya est plus qu’un simple appel à la retraite ; c’est un manifeste pour le changement au sein du RDPC et de la politique camerounaise en général. En engageant un dialogue sur le renouvellement du leadership, Theiler espère non seulement préserver l’héritage de Biya, mais aussi préparer le terrain pour une nouvelle ère de gouvernance, où la voix de la jeunesse sera enfin entendue. Ce moment pourrait marquer un tournant décisif dans l’histoire politique du Cameroun.