Pharma Bio Nat, acteur influent de la société civile, propose une méthode pragmatique pour lutter contre la cherté de la vie.

Les Camerounais traversent une situation dramatique, marquée par la flambée des prix des denrées alimentaires, sous le regard passif, voire complice, du gouvernement. Les prévisions pour 2025 annoncent un chaos socio-économique, avec une inflation qui pourrait atteindre des sommets. Les mesures actuelles risquent de ne pas suffire pour contenir cette crise. Face à cette situation, Pharma Bio Nat propose une solution rationnelle : investir massivement dans l’agriculture mécanisée et les grandes exploitations.
Une production agricole renforcée pour l’autosuffisance
La solution à long terme réside dans une augmentation significative de la production agricole. Grâce à une meilleure organisation et un appui technique ciblé, le Cameroun pourrait non seulement répondre à ses propres besoins alimentaires, mais également approvisionner la sous-région CEMAC et les pays voisins.
Face à l’exode des produits locaux vers le Nigeria et à la flambée des prix, il devient impératif de changer de paradigme. Il ne suffit plus de dénoncer la situation ; il faut agir concrètement. Voici quelques axes stratégiques pour y parvenir :
Encourager la production locale :
Il est essentiel de prioriser les cultures de base telles que le manioc, le maïs, le riz, l’arachide et le soja. Ces denrées sont largement consommées au Cameroun mais leur production reste insuffisante pour répondre à la demande.
Ce qu’on consomme le plus : manioc (sous forme de bâtons de manioc et de gari), maïs (transformé en couscous ou en farine), plantain et riz.
Ce qu’on devrait consommer davantage : soja (riche en protéines), arachide (pour l’huile et les protéines végétales), igname et patate douce (sources d’énergie et faciles à cultiver).
Investir dans la mécanisation agricole :
Faciliter l’accès aux équipements modernes (tracteurs, moissonneuses-batteuses, etc.) pour augmenter les rendements et réduire la dépendance aux moyens traditionnels.
Moderniser les infrastructures :
Mettre en place des infrastructures modernes pour la transformation, le stockage et la conservation des produits agricoles afin de limiter les pertes post-récolte.
Renforcer les coopératives agricoles :
Encourager les agriculteurs à se regrouper en coopératives pour mieux négocier les prix, sécuriser leurs marchés et mutualiser les ressources.
Réguler les exportations :
Adopter des politiques équilibrées pour contrôler les flux transfrontaliers. Cela éviterait que les produits destinés au marché local ne soient massivement exportés, aggravant ainsi la pénurie intérieure.
Transformer la crise en opportunité
Le Cameroun dispose d’un potentiel agricole immense, avec des terres arables en abondance et une position géographique stratégique. En mobilisant nos ressources et en mettant en œuvre des politiques adaptées, nous pouvons bâtir un pays autosuffisant capable de nourrir sa population tout en exportant dans des conditions équitables et contrôlées.
Au lieu de céder au désespoir, il est temps de transformer cette crise en une opportunité pour redéfinir nos priorités agricoles et économiques. Ensemble, œuvrons pour un Cameroun où la vie chère ne sera plus qu’un mauvais souvenir.