C’est dorénavant la lourde mission qui incombe aux députés juniors.
La problématique de la protection de l’enfance est intimement liée à la garantie du développement harmonieux des tout-petits. Pour mieux assurer ses responsabilités, le gouvernement se fait accompagner par des partenaires extérieurs. Malheureusement, le mal persiste. Les multiples alertes initiées par le Ministère des affaires sociales n’ont pas prospéré. D’où implication des enfants eux-mêmes http://www.focusmediaafrique.com/cameroun-croisade-contre-les-violences-faites-aux-enfants/ pour porter le message du salut.
L’état des lieux des violences faites aux enfants.
Au Cameroun, les violences envers les enfants peuvent prendre plusieurs formes et se produisent dans différents milieux de vie. On peut citer : les châtiments corporels, le travail forcé et les pratiques de travail nuisibles, les pratiques traditionnelles négatives (mutilations génitales féminines, mariages d’enfants, test de virginité, repassage des seins, tuerie d’enfants sorciers)
Selon le rapport UNICEF de 2018, sur <<Un visage familier : la violence dans la vie des enfants et des adolescents>>, il apparaît que :
• 90% des adolescents ayant subi un rapport sexuel forcé ont déclaré que l’auteur était un ami ou un camarade.
• 200,000 homicides sont enregistrés chaque année chez les jeunes, âgés de 10 à 29 ans.
Un sombre tableau qui prend des proportions inquiétantes, avec l’instauration dans les familles et au sein de la société de la loi de l’omerta.
Implication des cibles et potentiel victimes au combat.
Dans l’optique d’une plus grande sensibilisation et prévention, l’Etat décide d’associer les députés juniors. Le ministre des affaires sociales saisi l’occasion du parlement des enfants pour dire : « En cette journée de sensibilisation, Nous lançons un appel aux enfants pour qu’ils deviennent eux-mêmes des acteurs de la lutte contre les violences faites à leur endroit, ils sont désormais outillés pour voir les signes annonciateurs de ce fléau. »
Dévorés par les violences juvéniles, la délinquance, la cybercriminalité, l’alcoolisme, les enfants au pays de Paul BIYA sont en voie de perdition. Les répercussions sont souvent graves sur le fonctionnement physique, psychologique et social de ces derniers. Face à l’impuissance des équipes pédagogiques et l’absence des parents, il faut urgemment faire quelque chose. Le député Junior du Centre, ABOUBAKAR Amadou s’engage à : » Exhorter ses camarades de classe à éviter au maximum les violences en milieux scolaires, respecter nos enseignants et essayer de faire comprendre à nos parents que nous avons des droits. » Une tâche qui s’annonce ardue pour ce jeune garçon de 15ans, élève au lycée bilingue de Nkol-Eton en classe de Form 3.
Thierry EDJEGUE
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