La CAN aura désormais sur ses talons, une compétition qui arrive avec un assourdissant bruit financier sur le prize Money, en faisant semblant pour le moment de respecter le couloir des enjeux sportifs de la Can. Mais il est clair dans le jeu, qu’elle va désormais se positionner comme une compétition concurrente: LA COUPE ARABE! Sinon, il faudrait qu’on m’explique comment le vainqueur de la Coupe Arabe, supposée réunir les équipes A’, gagnera plus que le vainqueur de la CAN, et très loin du vainqueur du Chan? Comment cette compétition est programmée du 1er au 18 Décembre 2025, trois jours avant le lancement de la CAN? Coïncidence peut-être encore, mais qu’on le veuille ou non, cette compétition va brouiller les ondes de la CAN à très court terme. La simple participation à cette compétition, garantit 750 mille dollars, alors que pour la CAN, les équipes éliminées au premier tour, touchent à peu près la même somme.

La première conséquence est que le Chan devient simplement une compétition de plus pour les pays arabes d’Afrique, pour qui cette compétition a été créée. Le niveau relevé de leurs championnats avait obligé la Caf à donner un peu plus de visibilité aux championnats africains, du moins à favoriser leur développement. Maintenant ils ont une autre fenêtre de compétition du même genre, plus prestigieuse et plus rémunérée. Il faudrait repenser ou réinventer le Chan. Si donc l’enjeu financier de la Coupe Arabe devient si important, les championnats locaux vont naturellement attirer les stars arabes en déclin en Europe, avec la garantie de disputer au pire la Coupe Arabe. Un détail à ne pas négliger et qui renforce ce qui est dit plus haut, les pays arabes contrôlent sportivement et de plus en plus, les médias les plus puissants. Suivez mon regard. La médiatisation de cette Coupe Arabe , est une garantie.
Il y’a d’autres conséquences lointaines, vicieuses et subtiles. La FIFA en reconnaissant officiellement cette compétition comme une compétition Fifa, crée volontairement l’embouteillage sur un calendrier qu’elle estimait elle-même chargé. Elle tient désormais, un argument pour obliger la Caf à modifier la périodicité de la Can. Elle met en scène une compétition alternative au chantage des grands clubs européens. Parce que si la Coupe Arabe prend du volume, les grands joueurs arabes auront un bon prétexte d’évoluer dans les championnats arabes, et avoir une compétition pour leur exposition. Si la CAN ne s’améliore pas, est sera coiffée au poteau de ses propres atermoiements. Parce que cette compétition, va progressivement s’ouvrir aux sélections A. Ça crève les yeux!t
Texte et credit photos: Martin Camus MIMB
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