Les prix forfaitaires indiqués par le gouvernement ne sont pas malheureusement appliqués.
Les députés ont interrogé Manaouda Manachie sur l’effectivité de cette problématique en séance plénière. Répondant aux élus de la nation, le ministre a affirmé qu’il n’est point question d’élaborer un projet de loi en ce qui concerne ce problème. Il a indiqué que le gouvernement peut prendre cette mesure comme c’est le cas pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA ou encore le paludisme. Les femmes enceintes et leurs familles doivent encore se plier à la dure réalité de payer les frais et les kits d’accouchement dont les montants varient d’une formation hopitaliére publique à une autre.
Donner la vie est un risque sans cesse croissant
Le taux de femmes qui décédent pendant l’accouchement demeure élévé au pays de Paul BIYA. La pauvreté ambiante , l’absence de soins adéquats ou la cupidité du personnel soignant sont souvent citées parmi les causes. Devant la représentation nationale , le Minsanté a indiqué que l’État tend à instaurer la gratuité de l’accouchement, ce d’autant plus que des prix forfaitaires sont actuellement appliqués . Il s’agit de 6000frs pour l’accouchement par voie basse et 40000frs pour l’accouchement par césarienne.
La réalité sur le terrain est toute autre. hilaire Paul Wafo affirme avoir déboursé plus de 200,000frs le 11 Juin 2021 à l’hôpital de district de Messassi, après l’accouchement par césarienne de son épouse. Loin d’être un cas isolé, ce témoignage est la preuve de l’existence d’un malaise au sein du système de santé local.
Une offre sanitaire ambiguë
Selon l’OMS , le ratio médecin/ habitant est loin d’être une réalité au Cameroun. pour 10,000 habitants on a à peine 1,1 médecin et 7, 8 infirmiers et sages femmes. L’éloignement des patients des centres de santé public reste une préoccupation constante. L’inadéquation entre la formation de base et les cas rencontrés est criarde. L’alimentation en énergie et la pauvreté du plateau technique conclu le tableau sombre que le covidgate noircit davantage.
Thierry EDJEGUE
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