Culture : Tristesse et mélancolie noircissent les objectifs des photographes

Culture : Tristesse et mélancolie noircissent les objectifs des photographes

Aucune manifestation officielle n’a été organisée en cette journée mondiale de la photographie.

Le 19 Août  de chaque année, le monde entier s’arrête pour célébrer  la photographie .Au pays de  Paul BIYA, rien n’a été fait pour magnifier cet art qui accompagne l’humanité toute entière. Ni le ministère des arts et de la culture, où celui   de la communication,  encore moins  du côté du tourisme et des loisirs, personne n’a pensé en ces temps de pandémie d’organiser une cérémonie en présentiel ou en virtuel. Aucun message des différentes administrations n’a été enregistré sur la place publique. Une attitude désolante pour Yvon NGASSAM, photographe professionnel  qui est triste, car pour lui ce métier est très marginalisé au Cameroun ‘’. Absence de statut de l’artiste rend difficile la pratique de ce métier .Chaque fois que je veux prendre une photo, je suis en insécurité de la part des forces de maintien de l’ordre  qui demandent  des autorisations,  mon matériel en proie d’être confisqué ,  la population   menace de me  lincher parce qu’il ne comprenne pas le bien-fondé de la chose ‘’ .

 Le monde étant devenue un village planétaire, la photo est un atout essentiel de la géolocalisation.  Cet ingrédient majeur qui permet de se vendre et positionner ses atouts touristiques et culturels.

 l’État des lieux du métier à l’ère du téléphone androïde

L’avènement des téléphones numériques est venu révolutionner le métier. Cette démocratisation de la photographie permet de distinguer le bon grain de l’ivraie.  Pour le président du syndicat  national des professionnels indépendants du Cameroun Pascal TABOU Toche , cette révolution numérique est aussi auteure du désordre qui règne dans les cérémonies .  » C’est regrettable de constater que tout le monde se prend pour un photographe sans jamais respecter ni les canons ou la discipline professionnelle.  ça nous met mal à l’aise et nous empêche de nous sublimer. » 

Difficile aujourd’hui de voir des studios photos dignes de ce nom car le métier semble ne plus nourrir son homme. La survenue de la pandémie à covid-19 est venue enterrer l’essor apparent de ce secteur en annulant la quasi totalité des expositions photos dans les galeries et autres espaces dédiés.

La dictature du plagiat qui consacre le détournement d’images

Les photographes reporters et certains professionnels indépendants sont souvent victimes de vol de leurs photos sur leurs plateformes . Les presses écrites et autres sites d’informations en ligne sont passés maître dans l’art de cette pratique. l’État lui-même pour archiver des documents ou dresser des cartes postales utilisent sans autorisation des images trouvées sur internet sans cités les auteurs. Résultat de course, les droits d’auteurs sont difficilement payés et les artistes croupissent  dans une misère ambiante .

Thierry EDJEGUE

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