AFFAIRE REDHAC vs MINAT : Le Tribunal de première instance de Douala entre en scène

Me Alice Nkom est attendue devant le Tribunal de première instance (TPI) de Douala-Bonanjo le 7 avril prochain pour répondre à des accusations de « bris de scellés ».

Près de trois semaines après la levée de la suspension imposée par l’État au Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac), une nouvelle affaire éclate. Il est reproché à Alice Nkom d’avoir brisé des scellés « légalement apposés » sur les portes du siège du Redhac à Douala.

Cette affaire remonte à décembre 2024, lorsque Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, avait suspendu les activités du Redhac et d’autres organisations de la société civile, les accusant de financer des réseaux dits terroristes. Entre convocations à la préfecture et à la légion de gendarmerie, les responsables du Redhac ont été au centre de l’attention, suscitant une vive alerte dans l’opinion publique.

Me Richard Tamfu, l’un des avocats d’Alice Nkom, affirme que sa cliente ne nie pas être la personne visible dans une vidéo virale où elle brise les scellés. Cependant, il précise qu’elle considère ces scellés comme ayant été « apposés illégalement ». Selon lui, Alice Nkom, qui copréside le conseil d’administration du Redhac, était en situation de « légitime défense ».

Depuis le début de cette affaire, Alice Nkom maintient cette ligne de défense. Elle a déclaré au magazine panafricain Jeune Afrique en février dernier :

« Il existe une loi qui encadre cette procédure, et elle n’a pas été respectée. »

L’affaire reste ouverte, et de nouveaux développements sont attendus après l’audience du 7 avril.

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