C’est à la faveur des travaux du 1Juillet 2021, sur la contribution de ce sous-secteur au développement du pays.
Trois semaines après la tenue des<< journée d’échange>> entre les artistes et la commission des affaires culturelles, sociales et familiales de l’Assemblée nationale, Pierre Ismaël BIDOUNG MKAPTT passe devant la représentation nationale. Cet exercice avait pour but de présenter l’apport des arts et de la culture dans le développement du Cameroun. Après l’exposé du ministre, une douzaine de parlementaires se sont succédés sur le pupitre, afin de l’interroger sur les problématiques suivantes : statut de l’artiste, le projet motherland, la profanation du musée national, les droits d’auteurs, l’éthique dans l’univers de l’art entres autres.
Dernier soupir d’un patient sous éternel perfusion
Le secteur de l’art est marginalisé et abandonné. Dans le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE)dont le mandant a expiré en 2020, l’art et la culture sont classés dans le social. Les acteurs du domaine eux-mêmes en rajoutent avec l’indiscipline, le désordre et autres incuries de toutes sortes.
Résultat des courses, les décideurs sous-classe cet univers en estimant insignifiant son apport au produit intérieur brut. C’est pour essayer d’inverser cette tendance que le Ministre des arts et de la Culture à présenter son plaidoyer au parlement. Pour lui, ‘’Avec le vote des lois sur la promotion des langues officielles, celle régissant les associations artistiques culturelles, plus l’adoption de la stratégie nationale de développement 2030 qui fait migrer notre sous-secteur en celui des industries et services, nous avons les piliers solides pour transformer notre secteur en vecteur de création de richesses ».
La survenue de la pandémie à covid-19 a sérieusement impacté les activités des 25 pôles artistiques et culturels qui sont en mode résilience.
Espoir qui vient du parlement
Longtemps confiné dans le volet social, le sous-secteur art et culture voudrait se positionner comme un pilier de transformation structurelle de l’économie. C’est pour donner un coup de pouce que les élus de la nation ont arrêté quelques résolutions présentées par l’honorable Nourane Fotsing. Il s’agit de :
-Inscrire la culture comme un secteur prioritaire dans l’implémentation des politiques publiques ;
-accélérer la mise en place de l’ensemble des fédérations, associations artistiques et culturelles ;
-Multiplier les accords bilatéraux et multilatéraux culturels ;
-Promouvoir les industries créatives ainsi que les infrastructures qui vont avec ;
-Assainir en mettant en place des mécanismes de gestion saine dans l’univers des organismes de gestion collective
-Finaliser le processus numérique des archives nationales ;
-Mettre en place des mécanismes de rétrocession des objets d’art issus de notre patrimoine retenu illégalement en occident ;
-Augmenter très sensiblement le budget du sous-secteur art et culture;
– Mettre en place un statut d’artiste.
Thierry EDJEGUE
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