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Cameroun : Émancipation en demi-teinte des langues locales

Faute de locuteurs, Leur vulgarisation peine à prendre corps au sein de la société.

 Le Cameroun compte plus de 240 langues locales auxquelles se greffent le français et l’anglais héritées de la colonisation. Ce qui constitue une véritable richesse. Cette diversité linguistique semble malheureusement devenir un handicap. Car les langues étrangères sont le plus parlé. Au nom de la mondialisation, les peuples tendent à vendre moins chère les cultures qui sont leurs.

 Situation sociolinguistique du Cameroun.

Il faut déjà savoir que les langues n’assument pas les mêmes fonctions. Le français et l’anglais sont les langues officielles, tandis que les langues locales sont dites maternelles. Car elles fondent notre identité et structure notre personnalité sociologique. À cet effet, le professeur Jean Tabi Manga disait  » il n’y a pas l’ombre d’un doute au sujet de la complexité de la situation linguistique au Cameroun ».

 Les langues locales en souffrance dans le système éducatif.

C’est pourtant depuis 1998 que les langues dites maternelles, devraient être enseignées dans les établissements. Cette mesure était alors une substance de la loi de l’orientation et de l’éducation du 14 avril 1998. Interrogés, certains élèves laissent entendre qu’ils ne font pas de cours dans ce sens. Edjanga Marc, étudiant en langues et cultures camerounaise à l’école normale de Yaoundé se veut plutôt rassurant.  » Les langues maternelles prennent corps dans notre système éducatif, malgré les lenteurs observées » peut-il affirmer.

 Les efforts de vulgarisation le nos langues.

Bien que timide, le gouvernement prend des mesures, à effet de vulgariser les langues locales. Il s’agit de la création de la filière langues et cultures camerounaise, dans les écoles normales. L’on peut aussi noter l’enseignement de celles-ci dans certains établissements maternels, primaires et secondaires. Cependant, il faut dire que beaucoup reste à faire pour la vulgarisation de nos langues, véritable identité culturelle.

DONALD ARMEL OMOLOBINA.

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