Le nouveau rapport semestriel de l’Institut National de la Statistique fait état d’un déficit des comptes commerciaux dû aux importations accrues contre des ventes extérieures peu dynamiques.
Eléments important d’équilibre de la balance commerciale, les exportations du Cameroun sont à nouveau au plus bas, selon le récent rapport semestriel de l’Institut camerounais de la Statistique. « Au premier semestre 2021, le déficit de la balance commerciale se creuse davantage de 52 milliards de FCFA par rapport au premier semestre 2020 et se chiffre à 744 milliards de FCFA. » Une chute de plus 7,5% en valeur relative par rapport à l’année 2020. En effet l’enquête de l’INS révèle que cette aggravation du déficit commercial résulte de la hausse des dépenses d’importations de 15,4% par rapport au premier semestre 2020. Ainsi tout au long des six premiers mois de l’exercice comptable 2021, le Cameroun a importé plus de marchandises qu’il n’en a exportées vers l’étranger.
De façon concrète c’est 744 milliards de FCFA en valeur absolue de déficit commercial enregistrés par le pays de Paul Biya au cours de la demie douzaine de mois de l’année 2021. Une situation qui a de façon corrélée un impact global sur la comptabilité générale, car le pays a exporté 3,7 millions de tonnes de marchandises pour un montant de 1080 milliards de FCFA au 1er semestre 2021, contre des importations de 5,07 millions de tonnes de produits, pour près de 1824 milliards de FCFA.
Un écart important qui marque implicitement le recours à des mesures plus dynamiques en la matière pour inverser la tendance. En effet, la baisse des exportations a non seulement un impact négatif sur la Balance Commerciale qui représente, il faut le rappeler environ 70% de la Balance de Transaction courante. Une chute conséquente de la Balance de Paiement implique de mauvais présages à la fois sur la Balance de Transaction courante et sur celle des capitaux. Des parties fondamentales du Commerce Extérieur d’un Etat dont le déficit pourrait entraîner une baisse de la valeur de la monnaie sur le marché international et de ce fait, conduire indûment le Cameroun à une dépréciation de son Franc de la Communauté Financière africaine. Une réalité plausible au regard des fluctuations négatives et parfois drastiques que connaissent très souvent les produits destinés à l’exportation à l’instar du pétrole, du cacao, de la banane et de nombre de produits forestiers et non ligneux.
Brice Ngolzok
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