Economie : La cybercriminalité prend possession de l'Afrique

Economie : La cybercriminalité prend possession de  l'Afrique

Un sommet y relatif se tiendra les 23 et 24 Mars 2022 au TOGO

La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement togolais peaufinent les travaux du sommet sur la cybercriminalité. Après le dernier renvoie d’Octobre 2021 les responsables en charge de l’organisation procèdent aux derniers réglages à deux semaines de ce rendez-vous continentale. La rencontre de Lomé sera une première dans l’histoire pour explorer et évaluer l’état de la cybersécurité sur le continent, et réfléchir sur des pistes de collaboration entre les Etats et acteurs privés notamment, dans un contexte marqué par la multiplication des menaces cybercriminelles de tous genres. L’ambition de ce dialogue de haut niveau, est «de formuler des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux enjeux pressants de cybersécurité >>. Les attentes sont donc grandes pour les Chefs d’État et de Gouvernement, les acteurs du secteur privé ainsi que des leaders de la Société civile et des experts en matières qui sont conviés aux assises.

Les enjeux autour du la cybercriminalité en Afrique

La forte pénétration d’internet dans berceau de l’humanité expose les africains aux conséquences irréversibles. Cette profonde mutation liée à l’adoption rapide des technologies numériques entraine des dérives. La transformation digitale, dont l’accélération se confirme ces dernières années façonne les sociétés et remodèle le quotidien des populations à travers le continent. En effet, le recours massif au numérique expose, de façon accrue, les gouvernements, les entreprises et les citoyens africains aux cybermenaces, toutes choses qui constituent une situation inquiétante pour la florissante économie numérique en Afrique qui devrait générer 180 milliards de dollars US d’ici 2025 soit 5,02% du PIB continental et atteindra 712 milliards en 2050 , soit 8,5% du PIB de la région.

Les défis que cette situation présente, allant de la protection des données à la résilience des systèmes, aux attaques, en passant par la collaboration de l’ensemble des parties prenantes, sont immenses et nécessitent la plus grande mobilisation à tous les niveaux : local, national, sous-régional, régional et continental

Le Cameroun dans tout cas

Un récent rapport de l’Agence nationale des TIC (Antic) révèle qu’en 2021 , le pays de Paul BIYA a perdu prés de 12,2 milliards FCFA (20,2 millions $) a cause de la Cybercriminalité. Selon le journal Investir au Cameroun ce montant représente le double des pertes signalée par la même structure à l’économie camerounaise en 2019. Il s’agit des pertes financières dues aux intrusions dans les systèmes informatiques des administrations publiques et privées, celles dues au Scamming (email dont l’objectif est d’abuser de la confiance du destinataire pour obtenir de l’argent) et phishing (technique utilisée par des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer une usurpation d’identité) et enfin celles induites au skimming, une escroquerie reposant sur le détournement des informations de cartes bancaires d’un consommateur, pendant qu’il utilise un distributeur automatique qui a préalablement été piégé dans ce but. Le sommet de Lomé de Mars 2022 est une aubaine.

Thierry EDJEGUE

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