Formation medico-sanitaire : Les cursus académiques du BTS, HND et DSEP sont de retour en 2025

Quintessence de la rencontre avec les professionnels de médias ténu le 23 Décembre 2024.

Le père Noël a déjà délivré les cadeaux des IPES avant le temps. Devant la presse nationale et internationale, le secrétaire exécutif de l’Association nationale des instituts privés d’enseignement supérieur (Anipes) , Gabriel Raoul DJANKOU NKUISSI a partagé deux informations principales :

1.Les IPES du Cameroun sont autorisées à recruter au niveau 1 des cycles BTS/HND

  1. Les IPES ont pris des dispositions spéciales pour accueillir les étudiants dès le 15 janvier 2025 dans les différents campus pour le compte de l’année académique 2025/2025

Suspendus en Août 2024, ces derniers sont de nouveau autorisés après un ardent plaidoyer mené auprès du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, par les responsables des Instituts privés d’enseignement supérieur réunis au sein de l’Association nationale des instituts privés d’enseignement supérieur (Anipes). La correspondance du 02 Décembre 2024 est clair sur le sujet et met un terme à la polémique sur la capacité des IPES à former.

Le Premier ministre remet la balle au centre

La rencontre du 28 Novembre 2024 a la primature avec le chef du gouvernement agissant au nom du président de la république a permis ce retour en grâce. Joseph Dion Ngute a donné suite au plaidoyer des Ipes qui réclamaient instamment le report, voire, l’annulation de la réforme gouvernementale mettant un terme aux formation sus-évoquées. Une disposition qui, d’après les deux membres du gouvernement, avait pour but d’harmoniser et d’arrimer le cycle de formation du personnel medico-sanitaire dans les IPES au cursus contrôlé par l’Etat, sanctionné par un diplôme portant l’estampille du ministère de la Santé Publique.

Pour renforcer la crédibilité et peut-être même l’attraction des formations qu’ils proposent dans le domaine de la santé, les IPES ont défini et adopté une charte sur la qualité, l’éthique et la déontologie. « Elle va obliger nos membres à respecter de manière interne, avec un contrôle interne que nous allons réaliser, sur la qualité de nos offres de formation, de nos laboratoires et de nos plateaux techniques De telle sorte que nous soyons à jour avec les standards internationaux », a révélé le secrétaire exécutif nationale de l’Anipes.

Toutefois, si le ministère de la Santé Publique assure désormais la tutelle technique des Ipes dans le cadre des formations qu’ils offrent, Djankou Gabriel a laissé entendre que « les étudiants en deuxième ou 3e année, qui étaient autorisés à se former avec le programme du Minsante, vont revenir à la case départ pour se former avec celui du Minesup »

La pomme de discorde

Depuis 2021, les produits issus des IPES qui étaient automatiquement inscrit au tableau de l’ordre ne le sont plus. La qualité de leur formation semblait être mise en cause.Pour y remédier la réunion de concertation tenue le 16 août 2024 entre les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé publique, qu’il a été décidé que les détenteurs de diplômes de formations courtes, tels que le BTS, le HND et le DSEP, devront désormais passer un examen national d’aptitude à la profession médico-sanitaire pour intégrer l’Ordre des professionnels médico-sanitaires (Opms).

La première session de cet examen de certification prévue pour le mois octobre et concernait aussi bien les nouveaux diplômés que ceux déjà en exercice n’a pas eu lieu . Par ailleurs, à partir de la rentrée 2024-2025, il était prévu que le concours d’entrée dans les écoles de formation, publiques et privées, deviendra national. Cette mesure n’a pas été appliquée

Cette réforme répondait à une demande pressante de l’Opms, qui avait récemment tiré la sonnette d’alarme sur les insuffisances des formations courtes. Dans une déclaration datée du 7 août 2024, l’instance appelait à « l’arrêt immédiat et sans délai de la formation des BTS/HND/DSEP/HPD en santé au Cameroun », dénonçant des programmes jugés inadaptés aux normes professionnelles. Selon l’Opms, ces diplômes ne garantissent pas la compétence nécessaire pour assurer la sécurité des patients. L’organisation appelait également à un « dialogue constructif et inclusif » pour trouver des solutions durables à ces carences.

Face à cette requête, les instituts privés d’enseignement supérieur (IPES) ont demandé un délai d’adaptation. Dans un communiqué, ils ont mis en avant l’impact soudain de cette réforme sur les étudiants déjà inscrits et le personnel enseignant. Ils ont également plaidé pour une mise en œuvre progressive des mesures, en proposant notamment l’élaboration de programmes harmonisés et des dispositifs pédagogiques adaptés aux étudiants en cours de formation. En bon père de famille et soucieux du respect des normes en vigueur au Cameroun, le premier ministre a donné une suite favorable à la requête de l’Anipes reste lettre morte malgré les multiples rencontres avec le ministre de la santé publique. La bonne nouvelle pour les étudiants et parents est que dès le 15 janvier 2025 , ils peuvent s’inscrire dans les 232 IPES officiels autorisés au Cameroun pour effectuer la formation de leur rêve dans le domaine Medico-sanitaire.

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