Infrastructure Routière : Nganou Djoumessi abdique face au piteux état des routes

Devant les élus nationaux, le ministre camerounais des Travaux Publics reconnait subrepticement les nombreux manquements de l’Administration.

Infrastructure Routière : Nganou Djoumessi abdique face au piteux état des routes

Véritable moment de conscience et de vérité d’Emmanuel Nganou Djoumessi, le chef de département du ministère camerounais en charge des Travaux Publics. Un visage assez honnête de cet administrateur installé au pupitre de la Chambre basse au cours de la séance de questions orales organisée le 18 novembre 2021 au palais des Congrès, siège provisoire de ces assises après l’incendie du bâtiment historique de cette instance parlementaire. Une réponse explicite à la suite des questions posées par l’honorable Nji John Kum, du parti des flammes  relative à l’état du tronçon routier entre Babadjou et Bamenda: « Seulement 35% du réseau routier national et régional sont en bon état. » Déclare-t-il.

Une statistique présentée par le numéro 1 de ce département qui indique à suffisance le pourcentage de route camerounaise en mauvais voire en très mauvais état sur l’ensemble du territoire camerounais. « Vous comprenez très clairement que même le Ministre Nganou ne parvient plus à assumer les chiffres relatifs à l’état piteux des routes. En effet c’est en moyenne 65% de routes qui sont impraticables dans notre pays et vous savez la place que cette infrastructure occupe dans le développement des échanges internes et Sous régionaux. » s’indigne Marcien Eteki, un opérateur économique rencontré dans la capitale économique de Douala.

Une frustration de cet Homme d’affaire qui interpelle sur la réalité des routes camerounaises à la veille de la célébration du rendez-vous continental du sport roi africain sur les terres de Paul Biya, le président de la République. Une inquiétude de certains observateurs, ce d’autant plus que, le fils de Bamesso dans le département des Bamboutos, région de l’Ouest relève dans son plaidoyer que depuis cinq (05) ans soit un (01) an après son installation dans les locaux de ce ministère stratégique en octobre 2015, une dizaine de contrats actifs attribués à des entreprises par les équipes dont-il a la charge n’a pas pu être exécutée. Des déconvenues de nombreuses structures adjudicataires qui ont couté depuis 2016 environ 38 milliards de FCFA au Nord-Ouest-soit 700 km de linéaire de route partiellement ou non entretenu, selon l’ancien pensionnaire de l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature.

Une confession sous fond d’aveu tacite d’échec du manager qui sonne en apparence le glas de l’impuissance du gouvernement à offrir malheureusement un réseau routier national et régional à la hauteur des attentes des familles camerounaises et partant aux millions de visiteurs qui feront le déplacement du pays hôte de la prochaine édition de la CAN Total Energies 2021.

Brice Ngolzok

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