Extrait de la déclaration du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Cameroun (SPIC)

À l’occasion de la célébration 2025 de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Cameroun (SPIC) plaide pour la protection des journalistes, le renforcement des conditions de travail des professionnels de médias et la radiation des discours de haine.

Voici l’intégralité de la déclaration :
À l’issue des Universités de la Presse à l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, le 3 mai 2025, le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Cameroun (SPIC), organisation syndicale professionnelle regroupant des journalistes et techniciens des entreprises de presse, se dit très préoccupé.
Au quotidien, le SPIC œuvre pour la promotion de la liberté de la presse, la protection de la sécurité des journalistes et du travail des médias au Cameroun. Il milite également en faveur du professionnalisme des médias et d’un environnement juridique favorable à l’exercice des métiers du média, par le biais d’un plaidoyer pour l’abrogation et la réforme des lois défavorables aux journalistes, notamment celles qui incriminent les délits de presse.
En cette journée symbolique, le Syndicat National des Professionnels de l’Information et de la Communication souligne le travail accompli par les journalistes et par les entreprises de presse ; travail essentiel pour la santé démocratique à travers le pays.
Mais, en ces temps incertains, où les fausses nouvelles et la désinformation sont propagées par divers acteurs, parfois insoupçonnés, voulant tordre la vérité pour divertir et faire prospérer le mensonge, engendrant la haine et toutes sortes de maux, les professionnels des médias se trouvent à l’orée de leur destin. Bataillant pour survivre dans un environnement de plus en plus hostile à leur professionnalisme, ils se battent pour maintenir leur crédibilité, faute de moyens pour faire leur travail.
Ce qui reste fondamental, particulièrement pour notre société où le droit à la parole de toutes et tous est un apparat. La situation préoccupante des travailleurs et des entreprises médiatiques qui doivent servir une information comme bien public doit être inscrite au rang des priorités du gouvernement en 2025.
Une année électorale, au cours de laquelle la presse devra plus que jamais garder sa neutralité, sa liberté et son indépendance, face aux influences de l’intelligence artificielle, du numérique et sans doute du politique. Protéger les médias, c’est aussi leur donner les moyens d’exister. C’est reconnaître leur importance et protéger les gens qui y travaillent.
Le gouvernement, dans tous ses paliers, doit prendre fait et acte pour maintenir la diversité des voix et protéger l’information partout dans le pays.
Le SPIC lance en 2025 la campagne “L’information, non la haine”, qui met un accent sur l’information en rejetant la presse aux ordres et les discours de haine dans les médias d’information. Nous invitons les dirigeants et professionnels de médias à mettre en œuvre l’idéologie saine de pratiquer un journalisme dans sa pureté, inspiré de ses principes de la Charte de Munich. Cela permettra sans aucun doute de diminuer les grandes tares observées depuis lors dans l’environnement médiatique camerounais.
Tous pour Un et Un pour Tous, la vérité finira par triompher.
Signé Thierry EBA , président National du SPIC
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