LE 22 SEPTEMBRE 2020 est le jour des plus grandes raffles politiques de l’ère BIYA.

Au début du mois de septembre 2020, le MRC appelle à des MARCHES PACIFIQUES le 22 septembre. Ces Marches dont le caractère pacifique est martelé en permanence par les dirigeants du parti sont dûment déclarées et jamais interdites, dans aucun arrondissement par aucune autorité compétente Certes, le 14 septembre par un MESSAGE -FAX illégal le Ministre de l’Administration Territoriale, Paul ATANGA NJI, ordonne aux Gouverneurs de Régions l’arrestation sans faiblesse de tous les participants à ces marches qu’il dit » NON AUTORISÉES » La machine répressive de l’État est gagnée par la folie.
Dans diverses ville de trois régions du pays, Ouest, Centre et Littoral, des ratonnades avec des relents tribalistes anti Bamilekes clairement assumés par certains membres zélés des forces de sécurité sont lancés. Il s’en suit des arrestations arbitraires sur la base des patronymes, des actes barbares de tortures, des insultes politiques et tribales. Plus d’un milliers de MARCHEURS et même de simples passants sont ainsi arrêtés en violation de toutes les règles du Code de Procédure Pénal, parqués sans aucun humanisme dans des services de sécurité, et traités comme de animaux avant un dernier tri sélectif fondé toujours sur l’origine tribale des malheureux, l’extorsion d’argent et la corruption aussi bien des éléments des forces de sécurité que des magistrats. Dans cette déferlante de violences et de haines tribales, certains des éléments des forces de sécurité se sont montrés, parfois en opposition à leur hiérarchie, dignes, humanistes et republicains dans la mesure du possible tant le régime et leurs hiérarchies organiques les poussaient à » casser » les prétendus » insurrectionnistes ». Des MARCHEURS PACIFIQUES non Bamilekes ont refusé le deal honteux qu’on leur proposait de se désolidariser des » choses des Bamilekes » pour recouvrer la liberté.

Concomitamment, un état de siège illégal sévère qui allait durer 72 jours était installé par près de trois cents gendarmes, policiers et agents de renseignement devant la résidence privée du Président National, Maurice KAMTO.
Les MARCHES PACIFIQUES avaient un objet officiellement déclaré : La fin guerre civile inutile dans le NOSO ; la réforme consensuelle du Code Électoral et l’audit financière de la gestion catastrophique de la CAN2019.
UN BILAN HUMAINE TRÈS LOURD
Après les différents tris sur des considérations ouvertement anti Bamilekes et sur paiement de rançons aux différentes autorités directement impliquées dans cette opération honteuse, au total 593 MARCHEURS PACIFIQUES avaient été retenus ce jour-là et répartis dans 29 unités de police et de gendarmerie suivant les relevés des équipes d’avocats de défense Sylvain SOUOP déployées sur le terrain pour assister les manifestants dans la défense de leurs droits.
Les avocats ont dressé et rendu public un bilan le 06 octobre 2020 puis le 18 octobre 2020 et chaque fois qu’il y’avait des cessations de privation de liberté.
Après des procès soviétiques dont l’entrée en matière judiciaire devant conduire à une » insurection » imaginaire était, selon les officiers de police judiciaire puis les magistrats eux mêmes, la participation à des » MARCHES NON AUTORISÉES »dont le MINAT, PAUL ATANGA NJI, avait depuis le 14 septembre et par MESSAGE -FAX illégal prescrit la répression exemplaire, des peines de prison ferme allant jusqu’à 7 ans de prison étaient prononcées par des tribunaux militaires incompétents en doit tant national qu’international pour juger des civils non armés.

Malgré l’Avis du Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire (GTDA) de l’ONU du 4 novembre 2022 constatant que toutes les arrestations en lien avec les MARCHES PACIFIQUES du 22 septembte 2020 étaient arbitraires, et que les jugements et condamnations étaient par conséquent Illégaux, qui en plus recommandait la libération immédiate, le dédommagement des Otages Politiques du MRC et l’ouverture de procédures judiciaires contre leurs bourreaux, le Cameroun ne s’est jamais exécuté. Alors même qu’en vertu de l’article 45 de la constitution et de l’article 2 du Code Pénal il y est tenu. Un des Otages Politiques, Rodrigues NDAGUEHO KOUFET a trouvé la mort en détention au sein de la prison de New Bell de suite de graves négligences médicales.
La justice refuse d’arrêter les vrais assassins pourtant identifiés de Suzanne ZAMBOUE, sauvagement tuée après avoir été atrocement torturée dans son domicile dans la nuit de 6 au 7 septembre 2023 alors que son époux, Pascal ZAMBOUE purge une longue peine illégale de 7 ans de prison d’où, sans aucune base juridique son fils Cabrel l’a arbitraiment et illegament rejoint injustement accusé d’être l’auteur de l’assassinat de sa mère.
Plusieurs victimes des tortures physiques sauvages de ratonnades de septembre 2020 sont aujourd’hui handicapés à vie. C’est le cas par exemple de PATRICK DONALD KOPWA DJENKO torturé sauvagement par les commissaires divisionnaires NGAH Didier à l’époque patron de la police dans le Centre, MEDOU Thierry du commissariat central N1 de Yaoundé, FOUDA Elisabeth Epse ZEH du 10eme, et le commissaire principal EKOBE Landry du 6eme à ETOUDI/Yde.
SITUATION À CE JOUR
Le Collectif Sylvain SOUOP compte actuellement 41 cas de privation de liberté, 5 à la Prison Centrale de Douala New Bell et 36 à la Prison Centrale de Yaoundé Kondengui. Les procédures des 36 sont pendantes devant la Cour Suprême du Cameroun et celles des 5 à la Cour d’appel du Littoral qui s’est récemment prononcé par un arrêt d’irrecevabilité des appels pour 2 cas et un arrêt de recevabilité pour les autres cas

RÉACTION DU MONDE
Compte tenu de l’Avis du GTDA-ONU que nous avons obtenu en novembre 2022, qui demandait la mise en liberté immédiate de tous les détenus pour ces causes en raison de la non conformité de leurs arrestations-détentions-jugements aux règles du droit international relatives aux Droits de l’Homme et du procès équitable, ils subissent des peines politiques n’ayant aucun rapport avec la volonté de l’Etat du Cameroun exprimée à travers ses textes en vigueur. Ils sont donc comme ils le disent des otages de leurs adversaires politiques, du système qui gouverne actuellement le Cameroun.
ET DEMAIN
Pour la commémoration du jour de leur répression politique, l’espoir viendra certainement de la Cour Suprême du Cameroun, juge du droit saisi de plusieurs pourvois en cassation et en main levée des mandats d’incarcération. A défaut ils n’ont aucun moyen de se défaire des chaînes politiques qui les enchaînent dans les prisons pourtant construites pour écrouer des délinquants de droit commun et non les adversaires politiques.
Texte de la cellule de communication du MRC
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