
Le Collectif des Plates-formes de 2025 (CPF-2025) lance un appel solennel en faveur d’une refondation profonde des institutions, d’une gouvernance responsable et d’un renforcement de l’unité nationale, à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025.
Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration.
Déclaration solennelle du Collectif des Plates-Formes de 2025 (CPF-2025) En vue de : L’Election Présidentielle du 12 Octobre 2025.
I. Introduction solennelle : un appel à l’histoire et à la conscience nationale
Mesdames, Messieurs, Chers compatriotes, Frères et sœurs du Cameroun et de la diaspora,
Réunis au sein du Collectif des Plates-Formes de 2025 (CPF-2025), qui regroupe des universitaires, des Consultants internationaux, des journalistes, des Sportifs, des Artistes, des Entrepreneurs économiques et des citoyens de tous horizons, nous venons adresser à notre peuple et à la communauté internationale un message de haute portée : un message d’histoire, de lucidité et de responsabilité.
Le Cameroun traverse une période cruciale de son destin. Notre société est marquée par des défis multiples : crise de confiance dans les institutions, pesanteurs d’un système politique arrivé à ses limites, fractures sociales et territoriales persistantes, difficultés économiques, inégalités criantes, frustrations diverses et violences qui fragilisent le tissu national. Dans ce contexte, la Nation appelle à une vision claire, à un projet cohérent, à une parole ferme et à des actions concrètes.
C’est dans cet esprit que nous, forces vives réunies au sein du CPF-2025, avons décidé en toute responsabilité de prendre clairement position dans l’intérêt supérieur de notre pays que nous avons en patrimoine commun. Au moment où nous sommes appelés à tracer un nouvel itineraire à notre Destin, nous avons pensé, à la lumière d’un diagnostic profond que le Cameroun doit nécessairement s’engager sur la Voie d’une Transition politique refondatrice afin de basculer véritablement sur sa pente émergente.
Le President de la République, S.E Paul BIYA, après 43 années de règne, a pu conduire le Cameroun avec ses succès et ses insuccès. Le constat général qui se dégage est que les Camerounais de tous les bords ont besoin de connaitre une profonde aération politique. Celle-ci, de notre point de vue est politique et institutionnelle.
Depuis deux ans, notre Collectif s’est attelé à mobiliser une démarche rationnelle à partir d’un certain nombre de variables (dépendantes, indépendantes) et d’une cotation de ces variables (Consensualisme des forces du changement, panafricanisme, probité, cohérence idéologique, Reformes novatrices etc.). Cette approche nous a amené à consulter la plupart des candidats à l’élection présidentielle, de nombreux leaders associatifs, d’éminents membres de la société civile et de nombreuses personnalités politiques de notre microcosme sociopolitique. En tout état de cause, nous avons tiré des conséquences de ces différentes rencontres.
II. Le sens de notre engagement : refonder et consolider la République
Refonder la République ne signifie pas détruire l’existant : cela signifie élargir, équilibrer, moderniser et réconcilier.
Depuis plus de quarante ans, notre pays a traversé des épreuves que peu de nations auraient supportées sans sombrer dans le chaos : crises économiques, conflits sécuritaires, pressions sociales et politiques. Mais le Cameroun est demeuré debout. Cette résilience, fruit du courage et de la détermination de son peuple, doit aujourd’hui trouver un débouché : la consolidation d’une République plus juste, plus équilibrée et plus exemplaire.
Notre engagement est clair : il s’agit de mettre fin au statu quo et de poser les bases d’un Cameroun qui protège ses enfants, honore ses citoyens et ouvre à sa jeunesse des perspectives réelles, tout en préparant le passage du relais à une génération nouvelle, consciente des enjeux nationaux et armée pour les relever.
III. La refondation et l’élargissement des institutions La première pierre de ce projet est institutionnelle.
- Une Constitution rénovée et équilibrée
Nous appelons à une révision urgente de notre Constitution pour rétablir l’équilibre entre les trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire. L’hypertrophie présidentielle, héritée de notre histoire, doit être contenue par des garde-fous solides. Les mandats doivent être limités dans le temps et ne peuvent être renouvelés indéfiniment. La Constitution de demain doit être celle de la responsabilité, de la transparence et de l’alternance apaisée, préparant ainsi la transition vers une nouvelle génération de dirigeants.
- Un Parlement modernisé
L’Assemblée nationale, aujourd’hui composée de 180 députés, ne reflète pas suffisamment la diversité et la vitalité du Cameroun. Nous proposons de porter ce nombre à 360 députés, selon le principe d’un député par arrondissement, auxquels s’ajouteront 20 représentants de la diaspora. Cette réforme donnera au Parlement une légitimité renforcée et une meilleure représentativité des jeunes, des femmes et de la société civile, garantissant une gouvernance plus inclusive et participative.
- Le renouvellement des élites
Il est temps de mettre fin à l’immobilisme institutionnel. Nous appelons au renouvellement des personnes à la tête des grandes institutions de l’État afin de donner souffle et crédibilité à nos structures publiques. La compétence et l’intégrité, et non l’allégeance, doivent redevenir les critères premiers de nomination.
- Une justice indépendante
La République ne peut être exemplaire si la justice est captive. Nous demandons un Conseil supérieur de la magistrature véritablement autonome et la nomination des juges sur des critères de mérite. La justice doit redevenir le dernier rempart du citoyen, et non l’instrument d’une élite.
IV. La République exemplaire
La République que nous voulons n’est pas seulement une République d’institutions, mais une République d’éthique, de probité et de responsabilité.
- Tolérance zéro contre la corruption
La corruption et le népotisme ne sont pas des fatalités : ce sont des choix. Chaque responsable public devra déclarer ses biens, et ces déclarations seront contrôlées, garantissant un modèle d’intégrité pour les générations futures.
- Transparence et responsabilité
Les comptes publics seront publiés régulièrement et les audits ouverts à la presse et à la société civile. L’argent de l’État appartient au peuple et doit lui être restitué sous forme de services concrets.
- Valorisation du mérite
Le temps des recrutements par réseaux et allégeances doit s’achever. La République exemplaire sera celle où le fils du paysan, le fils de l’ouvrier ou le fils du notable auront les mêmes chances de servir la nation s’ils en ont les compétences.
V. Une décentralisation renforcée et réelle
- Transfert effectif des compétences
Les régions et communes doivent être investies de véritables pouvoirs dans les domaines de l’éducation, de la santé et des infrastructures de proximité.
- Des financements équitables et contrôlés
Les collectivités territoriales disposeront de dotations budgétaires régulières et équitables, soumises à des mécanismes de contrôle transparents.
- Participation citoyenne
Nous demandons la mise en place de conseils locaux de développement et des consultations régulières afin que chaque projet soit discuté avec les populations concernées.
- Valorisation des diversités
Chaque région doit pouvoir intégrer ses spécificités culturelles et économiques dans la politique nationale. L’unité nationale n’est pas uniformité : elle est harmonie des différences.
VI. Une démocratie participative et une citoyenneté active
- Réforme électorale
Nous demandons un organe électoral totalement indépendant, l’usage d’une biométrie sécurisée et une reforme profonde qui consacre un scrutin présidentiel à deux tours pour donner plus de vitalité à notre Démocratie.
- Éducation civique et société civile
Dès l’école, l’éducation civique sera renforcée. Les médias indépendants doivent être protégés comme garants de la liberté d’expression.
- La diaspora comme acteur central
La diaspora camerounaise est une force de propositions et de ressources. Elle doit participer pleinement aux scrutins et aux débats nationaux.
VII. La gouvernance économique et sociale
- Diversification et relance économique
Nous devons sortir de la dépendance au pétrole en développant l’agriculture, les PME et l’économie numérique.
Fort de ses décennies à la tête du pays, Paul BIYA est présenté comme artisan des grandes orientations économiques du Cameroun. Son programme, souvent résumé par le concept d’« émergence » à l’horizon 2035, est perçu comme la feuille de route indispensable pour le développement du pays. Il faut donner du sens aux projets structurants en incitant stratégiquement les partenaires du Cameroun à investir dans les secteurs infrastructurels et de développement en ce qui concerne l’énergie, l’agriculture, les mines et les transports. Il nous faut plus de barrages hydroélectriques. Dans cette veine, il faut s’atteler à moderniser davantage les infrastructures portuaires pour un rendement plus efficient. Pour attirer les investisseurs, la transformation de l’économie nationale passe par la stabilité politique. La stagnation économique et les problèmes de gouvernance actuelles qui constituent au demeurant des obstacles à la politique du Renouveau nécessitent d’être cernés à partir d’une perspective institutionnelle refondatrice transitoire pour aboutir à un développement inclusif.
- Justice sociale
La santé universelle progressive et la gratuité réelle de l’école publique fondamentale ne sont pas des promesses : ce sont des droits à garantir.
- Emploi des jeunes
La jeunesse doit devenir le cœur de la stratégie nationale. Nous lancerons de grands programmes de formation technique et de financement de projets entrepreneuriaux.
- Infrastructures et équité territoriale
La modernisation des routes rurales, l’électrification des zones enclavées, l’accès à l’eau potable et au numérique seront des priorités.
VIII. La lutte contre les inégalités et toutes les formes de violences
- Inégalités sociales et territoriales
Les inégalités qui fracturent notre société doivent être combattues avec détermination. Femmes, jeunes, populations vulnérables et régions défavorisées doivent bénéficier de programmes spécifiques.
- Violations des droits humains
Nous affirmons notre engagement à protéger les journalistes, universitaires, intellectuels et tous citoyens victimes d’intimidations ou de persécutions. Aucune société ne peut prospérer dans la peur et la violence.
- Tolérance zéro face aux violences
Qu’elles soient politiques, sociales ou institutionnelles, toutes formes de violences doivent être bannies. La République doit protéger et non opprimer.
IX. La vision du CPF-2025 : un projet de rupture et d’espérance
Le CPF-2025 ne propose pas seulement un catalogue de mesures, mais une vision d’ensemble dans la perspective de la Transition refondatrice :
Refonder l’État pour restaurer la confiance
Construire une République exemplaire qui protège et élève ses citoyens
Réconcilier le peuple avec ses institutions
Donner à la jeunesse l’énergie d’un avenir possible
Assurer que le Président Paul BIYA mette cette refondation en œuvre avant de céder la place à une nouvelle génération de Camerounaises et de Camerounais responsables et compétents
X. Conclusion solennelle : l’appel au sursaut national
Chers compatriotes,
Le Cameroun est à la croisée des chemins. Nous avons le choix entre le repli et le sursaut. Le CPF-2025 choisit le sursaut.
C’est fort de ces motivations qui s’inscrivent dans ce que nous appelons la TRANSITION POLITIQUE REFONDATRICE que nous avons décidé de proclamer notre soutien à la candidature du Président Paul BIYA pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Ce soutien n’est pas une adhésion aveugle : il est un acte de foi patriotique fondé sur la conviction que seule une refondation assumée de notre République, portée par l’expérience, la sagesse et la vision du Chef de l’État, permettra de conduire notre pays vers une nouvelle ère de justice, de stabilité et de prospérité.
Nous affirmons ici, avec force, que la confiance à accorder au Président Paul BIYA est celle de lui permettre de mettre cette refondation en place avant de se retirer pour céder la place à une nouvelle génération de Camerounaises et de Camerounais capables de poursuivre la construction et la conduite de l’État.
Nous affirmons notre soutien ferme et résolu à la candidature du Président Paul BIYA, parce que nous croyons qu’avec ce projet de refondation et de République exemplaire, il pourra engager la transition historique dont notre pays a besoin et préparer le passage de témoin à la nouvelle génération.
Nous appelons à la mobilisation de toutes les forces : la jeunesse, la diaspora, les élites, les paysans, les ouvriers, les femmes, les intellectuels. C’est ensemble que nous pourrons écrire cette nouvelle page de l’histoire nationale.
Ensemble, pour une République refondée et exemplaire !
Ensemble, pour un Cameroun qui protège ses enfants et honore ses citoyens !
Vive le CPF-2025 !
Vive la République du Cameroun !
Vive le peuple camerounais uni et mobilisé !
Pour le Collectif des Plates-Formes 2025 (CPF-2025) Dr. David EBOUTOU, Coordonnateur Général et porte-parole du CPF-2025
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