
Le paysage politique camerounais, longtemps dominé par des figures masculines, voit émerger une voix singulière et résolument engagée : celle d’Hermine Patricia Tomaino Ndam Nyoya. Seule femme en lice pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, la candidate de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC) incarne une alternative audacieuse, portée par une vision de rupture et de renouveau.

Une résilience politique affirmée
Après l’échec du projet de coalition qu’elle portait avec d’autres forces de l’opposition, Hermine Tomaino Ndam Nyoya n’a pas renoncé à ses ambitions. Bien au contraire. Elle s’est ressaisie avec détermination et poursuit sa marche vers le Palais de l’Unité, convaincue que le Cameroun est prêt pour une nouvelle ère politique.
À 56 ans, cette juriste de formation et actuelle maire de Foumban s’appuie sur une solide expérience de terrain et une connaissance fine des enjeux sociaux. Son parcours témoigne d’une capacité à conjuguer engagement local et vision nationale.

Une refondation républicaine comme boussole
Au cœur de son programme, une ambition claire : restaurer l’éthique républicaine. Pour elle, cela passe par une refondation du Cameroun sur les piliers de la justice, de l’équité et de la transparence. Elle entend rompre avec les pratiques clientélistes et centralisées, en misant sur une gouvernance de proximité et une décentralisation effective.
La candidate place les problèmes sociaux de base — accès à l’eau, à la santé, à l’éducation, à l’emploi — au centre de ses priorités. Elle propose des solutions pragmatiques, fondées sur l’écoute des citoyens et la valorisation des ressources locales.
Une symbolique forte : la houe comme emblème
Son slogan, « Une nouvelle ère pour le Cameroun », traduit sa volonté de changement profond. Sur son bulletin de vote, la houe — outil agricole simple mais essentiel — incarne les valeurs qu’elle défend : le travail, la terre, et la production locale. Elle y voit le symbole d’une économie enracinée dans la réalité des Camerounais, fondée sur le labeur, la dignité et la souveraineté alimentaire.
Avec elle à Etoudi, la houe devient bien plus qu’un outil : elle devient le totem d’un projet politique humaniste, tourné vers les oubliés du système et les bâtisseurs silencieux du pays.

Une candidature qui bouscule les codes
Dans un contexte électoral tendu, marqué par des enjeux de succession et de recomposition politique, Hermine Tomaino Ndam Nyoya incarne une voix singulière. Sa candidature interpelle, non seulement par sa rareté — les femmes étant encore largement sous-représentées dans les sphères de pouvoir — mais aussi par la cohérence de son discours et la clarté de sa vision.
Elle ne se présente pas comme une figure de rupture radicale, mais comme une bâtisseuse patiente, capable de fédérer autour d’un projet républicain inclusif.
Dans un paysage politique en quête de renouveau, Hermine Patricia Tomaino Ndam Nyoya ne se contente pas d’être une exception féminine : elle incarne une vision, une méthode et une espérance. Face aux défis du Cameroun, elle propose une politique enracinée dans le réel, portée par l’éthique et tournée vers les oubliés de la République. Si le printemps politique camerounais devait avoir un visage, ce serait celui d’une femme qui brandit la houe comme un étendard — celui du travail, de la dignité et du changement.
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