Des cas suspects ont été signalés sur l’étendue du territoire avec des décès au final.

La survenue de la pandémie à covid-19 à amener les uns et les autres à oublier les autres maladies. Parmi elles on peut citer la fièvre jaune qui ronge à petit feu au Cameroun.
En 2021, on dénombre 905 cas suspects avec 13 décès associés dans le pays. Neuf districts sanitaires ont été identifiés comme ayant déjà reçu des cas. Il s’agit: Yagoua, Maga, Guider,Mogode, Yabassi, Ngaoundéré rural, Eseka , Bamenda et Garoua . L’âge des patients varie de 16 à 70 ans avec une médiane de 34 ans et huit (89%) d’entre eux sont des hommes. Les dates d’apparition des symptômes tourne autour du 21 février 2021. Les autorités sanitaires estiment qu’il existe un risque de propagation rapide de la fièvre jaune . Pour Etienne SONKOUE la plupart des malades ont des antécédents de vaccination contre cette maladie et présente des comorbidités sévères.
Les raisons de cette flambée
Les études ont révélé une densité considérable de populations d’aides aegypti le vecteur de la fièvre jaune, dans la partie nord du pays. Le moustique responsable est présent dans plusieurs villes du Cameroun, notamment à Douala et Yaoundé. L’urbanisation rapide et les conditions sanitaires précaires y sont pour quelque chose. A cela s’ajoute la faiblesse de la couverture vaccinale (CV) : en 2020, la couverture vaccinale nationale pour le vaccin contre la fièvre jaune était estimée à 57% (OMS/UNICEF) et seuls 28% des districts avaient atteint une couverture vaccinale de 80% [seuls trois des 12 districts ayant rapporté des cas de fièvre jaune en 2021 avaient atteint cette cible (Garoua 1, Guider et Bamenda)]. La gestion d’autres urgences de santé publique (COVID-19, rougeole, poliomyélite). La crise humanitaire permanente due à la violence favorise la propagation à grande échèle.
Thierry EDJEGUE
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