La question a été relevée lors de réunion entre l’équipe conduite par Ousmane Diagana et les ministres camerounais dans les locaux du ministère de l’Economie.
Comment s’effectue le processus d’évaluation des projets de développement au Cameroun ? Quels sont les indicateurs qui sanctionnent les choix des projets dans votre pays ? Eternelles interrogations pourrait-on dire entre le Cameroun et la quasi-totalité de ses partenaires financiers au Développement. Des questions essentielles posées à nouveau sur la table des débats entre Ousmane Diagana et les gestionnaires publiques camerounais lors de la réunion d’évaluation du 13 septembre 2021. La rencontre qui avait pour cadre le ministère camerounais de l’Economie de la Planification et l’Aménagement du Territoire rentre ainsi dans le calendrier de travail de 04 jours effectué dans la Sous-Région par Le vice-président de l’Afrique de l’ouest et centrale de l’institution financière.
La concertation qui a vu la présence d’une dizaine de ministre du régime de Yaoundé a à nouveau été l’occasion pour ces managers d’être confrontée à l’épineuse interrogation de la maturation des nombreux projets de développement engagés depuis plusieurs années par le pays de Paul Biya. Le mauritanien a de fait affiché son inquiétude face aux avancées à pas de tortue des initiatives de développement effectuées par le leader de la sous-région. Un constat plus ou moins clair de la part des experts financiers qui, au demeurant, vient ainsi remettre menu ces nombreuses initiatives engagées par de nombreuses administrations.
Une nouvelle interpellation qui rappelle celle faite le 06 juillet dernier par Solomane Kone, le Chef du Bureau pays du groupe de la BAD dans le cadre du dialogue entre la Banque Africaine de Développement et le ministère de Travaux Publics relatifs aux différents projets routiers de ce pays. Les 13 experts ont relevé les mêmes tares quant au manque de maturité des projets de route lors de leurs échanges avec le patron camerounais des Travaux Publics. Tout comme l’ingénieur de l’Etat du Cameroun, la grande majorité de la demie vingtaine de ministères présente lors de ces travaux sont concernés par ce message interpellateur. Raison pour laquelle le chef de file de la Banque Mondiale a tenu à rappeler l’apport financier de près de 1000 milliards de FCFA de la part son institution en faveur d’environ 15 projets au Cameroun.
Un montant flatteur à l’heure où le pays s’est engagé dans une Nouvelle Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 pour rattraper les échecs de la première phase du DSCE (Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi) et atteindre enfin un taux de croissance moyen de 8%, il est donc de bon ton pour le Cameroun d’améliorer la gestion de ses projets pour davantage compter sur l’accompagnement de l’instance de breton Wood dans son processus d’Emergence à l’horizon fixé par les gouvernants de Yaoundé.
Brice Ngolzok
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