Economie : Suspension du directeur général de la propriété intellectuelle

Denis Loukou Bohoussou est accusé de corruption et de soupçons de mal gouvernance.

Le président du conseil d’administration de l’organisation africaine de la propriété intellection (OAPI) Alimatou Shadiya Assouman, s’est vu obligé de prendre cette décision le 14 Octobre 2021. La raison est que le directeur général suspendu refuse de faire exécuter la décision d’auditer la gestion de l’organisme, en vue de clarifier les soupçons de mal gouvernance et de malversations financières mettant directement en péril les intérêts de l’organisation. L’intéressé n’a pas encore réagit jusqu’ici .

Le chapelet des fautes attribué au directeur général

Un cabinet d’audit réquisitionné par la présidente du conseil d’administration revelevait en debut du mois D’Octobre 2021 que le DG de l’OAPI est, entre autres, accusé d’avoir fait plusieurs placements de milliards de francs CFA dans une banque ne présentant « aucune garantie de confiance » et « méconnue de l’environnement financier de l’OAPI ». Denis Loukou Bohoussou est enjoint d’expliquer au conseil les raisons pour lesquelles il a versé une gratification totale de 15 millions de francs CFA au titre de la régie des conseils d’administration de l’OAPI de Ndjamena et de Lomé, respectivement en 2018 et 2019. Il aurait pris des libertés avec les textes de l’OAPI, en recrutant des personnels dépassant 55 ans, maximum prescrit par l’organisme. Une situation qui a installé un climat de terreur et de suspicion au sein de l’entreprise . Les pays membres veulent voir des têtes tombées pour redorer le blason de cette institution qui depuis plusieurs semaines occupe le hip parade des faits divers de la presse.

Un mot sur l’organisation africaine de la propriété intellectuelle

l’OAPI est un organisme intergouvernemental regroupant 17 Etats africains (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) et chargé de protéger de manière uniforme les droits de la propriété intellectuelle. Son rôle capital réside dans la protection et la valorisation des inventions et des innovations des chercheurs et inventeurs.

La protection de la propriété intellectuelle (marques, brevets, dessins et modèles, indications géographiques, droits d’auteur) est un enjeu important pour les entreprises africaines qui veulent se développer sur les marchés émergents. Le Cameroun abrite le siège social de cette structure qui porte en lui les espoirs du peuple africain épris de liberté de penser, de sentir et d’agir.

Thierry EDJEGUE

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