
La session parlementaire ordinaire qui s’est ouverte le lundi 3 novembre 2025 à l’Assemblée nationale du Cameroun revêt un caractère particulier, tant par son contexte politique que par les enjeux institutionnels qu’elle soulève. La séance plénière inaugurale, présidée par l’honorable Cavaye Yeguié Djibril, président de la chambre basse du Parlement, a été marquée par une atmosphère de gravité et de solennité.
Discours d’ouverture : entre fermeté et appel au dialogue
Dans son allocution, le président de l’Assemblée nationale a salué la présence des membres du gouvernement, des représentants diplomatiques, ainsi que des élus du peuple, soulignant leur rôle essentiel dans le renforcement du processus démocratique. Fidèle aux usages parlementaires, il a ouvert la session en rappelant les responsabilités qui incombent aux députés dans un contexte politique tendu.
Contexte politique et institutionnel
Le discours a notamment condamné l’attitude d’un candidat à la présidentielle qui, s’autoproclamant vainqueur, a appelé à un soulèvement populaire. En signe de gravité, une minute de silence a été observée. Cavaye Yeguié Djibril a ensuite évoqué la récente élection présidentielle et la prochaine prestation de serment du président élu, prévue dans les jours à venir. Ce moment charnière inscrit la session dans une dynamique de transition politique et de consolidation institutionnelle.
Priorités législatives
Parmi les grands chantiers de cette session figure l’examen du projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Le président de l’Assemblée a insisté sur la nécessité d’un débat rigoureux, transparent et constructif, afin de garantir une gestion efficace des ressources publiques et de répondre aux attentes des citoyens.
🔹 Appel à la responsabilité parlementaire
Dans un ton empreint de gravité, Cavaye Yeguié Djibril a exhorté les députés à faire preuve de patriotisme, de discipline et de diligence dans l’exercice de leurs fonctions. Il a appelé à transcender les clivages partisans pour privilégier l’intérêt supérieur de la nation.
Hommage aux forces de sécurité
Le président de l’Assemblée a également rendu hommage aux forces de maintien de l’ordre et à l’armée camerounaise pour leur professionnalisme et leur engagement dans la préservation de la paix et de la stabilité nationale.
Libertés publiques et cadre légal
Enfin, le discours a reconnu le droit des citoyens à manifester publiquement, dans le respect des lois en vigueur. Il a rappelé que la liberté d’expression est un pilier de la démocratie, mais qu’elle doit s’exercer dans un cadre légal garantissant la sécurité de tous.
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