» De l’Est à la Boucle du Mouhoun en passant par le Sahel et le Nord, partout où il y’a des volontaires pour la défense de la patrie, les Peulh sont d’office exclus« , a déploré Nabiga Amidou Barry président de l’association Suudu Baaba. Il a aussi dénoncé les exactions que ces volontaires commettraient sur le terrain.
“Nous avons constaté leurs actions nuisibles sur le terrain sans comprendre dans quelles conditions ils sont recrutés et la période de leurs intégrations. Certains membres de la communauté Peulh ont manifesté leur désir de faire partie des VDP mais leur requête a été rejetée « , a soutenu M. Barry. Des affirmations que Radio Omega n’a pu vérifier. Mais ces accusations concernant le recrutement des volontaires ne sont pas nouvelles. Déjà, le 19 mai, lors du discours à la nation du Premier ministre, le député-maire de Dori, Azize Diallo avait évoqué le cas des volontaires de Tanwalbougou qui “appartiennent tous au même groupe ethnique”.
“J’étais réparti encore à Tanwalbougou samedi dernier, j’ai vu des volontaires avec des armes de guerres, avec des kalachnikov.” Avait dit au PM, le député-maire.
“Quand je me suis adressé aux autorités locales, personne n’était au courant de la manière dont ces volontaires ont été sélectionnés. Et on a tous pu constater qu’ils appartiennent tous au même groupe ethnique”, avait affirmé M. Diallo.
La conférence de presse de samedi avait pour thème « Retracer l’historique de la tragédie Peule au Burkina avant Yirgou, Yirgou, en passant par les vols de bétails de Kelbo jusqu’à l’exécution des douze civils de Fada. »
« La communauté Peule du Burkina traverse véritablement des difficultés. Cette communauté est prise en otage par quatre structures qui sont les terroristes, certaines forces de sécurité, les volontaires pour la défense de la patrie et les kolgwéogos sous le silence de la justice. Dans le cadre de la lutte anti-terroriste, la communauté Peule paie le plus lourd tribut, car c’est elle qui est ciblée et accusée de connivence avec les terroristes », a déclaré Nabiga Amidou Barry, Président de l’Association Suudu Baaba.
Cette association s’est interrogée sur le devoir de l’Etat à accorder la même considération et la même protection à l’ensemble de ses citoyens.
« Lorsque l’Etat ne joue pas son rôle régalien de protéger ses citoyens, qu’est ce qui leur reste à faire ? Soit tu sympathises avec les maîtres des lieux, soit tu fais tes valises pour aller grossir le lot des déplacés internes, soit tu es envoyé six pieds sous terre », a t-il martelé.
Pour un retour de la sérénité au sein de la communauté Peulh, l’association Suudu Baaba a interpélé le gouvernement pour qu’il s’assume urgemment. Elle lui demande notamment d’impliquer les coutumiers et les religieux dans la résolution de la crise sécuritaire, adopter une politique forte de cohésion sociale et sanctionner sans complaisance toutes formes d’atteintes aux droits humains.
Elle a invité aussi les membres de la communauté Peulh à éviter de se présenter en victime en tout temps et tout lieu et à participer activement aux activités politico-socio-économiques du Burkina.
Judith TRAORE
origin : beylikdüzü escortlar
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