La liste de la deuxième vague du recrutement spécial de 2000 enseignants titulaires du doctorat-PHD dans les universités d’État est disponible et fait déjà des vagues.
Cinq mois après la date butoir de publication de résultat, la fumée blanche sort enfin. Ils sont exactement 549 jeunes camerounais qui vont procéder au remplacement numérique dans nos campus universitaires étatiques. Comme lors d’un examen cette opération a fait des heureux et des malheureux. D’où le débat actuel.
Une polémique de trop sous fond revendication
Quelques heures après avoir parcouru la liste des nouvelles recrues de l’enseignement supérieur, l’ancien Directeur des Rédactions du quotidien de l’Économie fait une sortie sur sa page Facebook. Dans une tribune baptisée : Enseignant « Sans emploi « et LMD : Danger pour l’Université, le candidat heureux de n’avoir pas été choisi, Pierre NKA fait le procès de ce recrutement. Pour universitaire c’est impensable pour l’État d’avoir un système de professionnalisation des enseignements et recruter des enseignants sans expérience professionnel. Selon lui ces derniers vont former des produits qui leurs sont identiques c’est à dire <<sans emploi>>. En attendant la 3ème vague, la course au matricule qui a fait échouer le DSCE (Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi) va plomber le SND (Stratégie Nationale de Développement). Une grille d’analyse diversement appréciée par le public. Loin de toute passion et autre émotion, il convient de questionner la finalité du modèle LMD en vigueur dans nos universités, au besoin le repenser et l’adapter aux réalités locales.
Coordonné par le ministre de l’enseignement supérieur, la publication de la deuxième liste continue de créer des vagues. Le porte-parole du mouvement 10 millions dénonce le non-respect des quotas et la marginalisation des siens. Guibai Gatama souligne que les listes contiennent : « 104 Nordistes sur 549 » pour l’ensemble des trois régions septentrionales. Ce qui représente 19% de l’effectif. Or l’ensemble des trois régions du grand nord font 30%. Pour lui : « Seraphin Fouda avait respecté le quota de 30% réservé aux régions septentrionales, le compteur aurait affiché : 164 Nordistes ! », sur les 170 qui avaient postulé.
Retour sur ce processus de recrutement assez particulier dans les universités
Le 13 novembre 2018, Paul Biya, Président de la République ordonne un recrutement spécial de 2 000 enseignants titulaires du doctorat-PHD dans les Universités d’État pour renouveler le personnel de ces institutions et lutter contre le chômage des diplômés. 1000 enseignants ont été recrutés en 2019. Ouvert aux Camerounais âgés au plus de 45 ans révolus au 1er octobre 2020. Chaque candidat déposait son dossier dans l’une des huit universités de son choix au plus tard le 21 mai 2020, délai de rigueur. Les Camerounais résidant à l’étranger déposeront leurs dossiers dans les missions diplomatiques et consulaire. Une commission interne des différentes Universités est commise afin d’examiner lesdits dossier avant se prononcer.
Les 549 enseignants recrutés au titre de l’exercice 2020 seront répartis ainsi qu’il suit : université de Bamenda (72 postes), Buea (71 postes), Douala (70 postes), Dschang (61 postes), Maroua (57 postes), Ngaoundéré (71 postes), Yaoundé 1 (71 postes), et Yaoundé 2 (56 postes).
Thierry EDJEGUE
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