Meuniers et gouvernement enfarinent les consommateurs.

L’euphorie de Can total énergies s’accompagne de déboires. Au pays de Paul BIYA, les meuniers profitent de cette situation pour tirer leur épingle du jeu.
La polémique autour du prix et du grammage du pain ne cesse de s’amplifier. Les baguettes sont devenues plus légers et petits. Pourtant c’est le même prix. » le pain de 125frs est vide , la mie est presque inexistante ». S’exclame Andre ABESSOLO, père de famille rencontré à Yaoundé.
Les contours du problème
Les tendances inflationnistes observées sur le prix des matières premières servant à la fabrication du pain sont la cause. Sur le marché mondial, le prix du blé, après avoir affiché une progression de plus de 15%, est passé à près de 85% en quelques jours, dépassant ainsi largement le niveau de 15% observé en 2013, observe la Coalition des consommateurs du Cameroun. Une situation qui favorise le fait que sur les 750 millions de tonnes de blé produits sur la planète, la grande partie est cultivée dans des zones restreintes pourtant presque tout le monde consomme cette denrée.
Le jeu trouble du gouvernement
En Mars 2021, les boulangers du Cameroun ont décidé d’augmenter de 10 francs de plus le prix du pain . Une initiative qui n’était du goût des consommateurs. Ces derniers critiquent de moins en moins la qualité de ce produit de grande consommation. Une concertation avec le groupement des industries meunières du Cameroun, les responsables du syndicat national des boulangers et le ministre du Commerce, les trois parties avaient unanimement affirmé que le prix de la baguette de pain reste inchangé sur toute l’étendue du territoire national. Soit 125 Fcfa la baguette de 200 grammes. Une position que le syndicat national des boulangers dit vouloir revoir. Seulement au moment où la polémique autour du prix du pain enfle l’État répond aux abonnés absent.
Thierry EDJEGUE
Leave a comment