L’industrialisation de ce secteur apparait comme un impératif pour garantir des emplois décents et formels aux milliers de personnes qui exercent dans la chaine de livraison de cet input.

Difficile d’observer au quotidien la circulation routière dans les grandes métropoles et ne pas remarquer le passage ces gros porteurs ayant au-dessus de leurs bennes du sable de type Sanaga ou alors fin. Un constat qui interpelle donc, sur l’encadrement des travailleurs de ce secteur et l’organisation concrète de cette filière quasi inamovible dans la réalisation des infrastructures de développement. Avec 02 tours en moyenne de sable par jour, le jeune Francis Bassega est parmi ces chauffeurs dont la robustesse du corps permet encore de braver les près de 90 kilomètres qui séparent le petit village de Balamba, dans le département du Mbam et Inoubou à Yaoundé, pour un chiffre d’affaire journalier d’environ 100.000 FCFA.
Des gains plutôt intéressants qui pourraient davantage être évalués à travers une plus grande formalisation de cette filière qui appartient encore au secteur informel, estimé à Près de 30% du PIB du Cameroun, soit sensiblement 600 milliards de FCFA et occupe environ 90% de population active. Une raison essentielle pour mettre autour de ces milliers de travailleurs, un modèle économique axé sur un transfert de développement polarisé. Un choix stratégique qui permettrait aux acteurs de la filière de bénéficier d’infrastructures à l’instar d’une verrerie, installée dans l’une des localités d’extraction de ce minerai. La proximité d’une usine de transformation donne par conséquent là possibilité à ce secteur de passer de son stade embryonnaire actuel, à une véritable transformation secondaire pour mieux rentabiliser cet agrégat.
Un passage du primaire au secondaire qui offre de ce fait de nouvelles opportunités à la jeunesse, engagée de façon informelle dans cette chaine en faisant désormais de ceux-ci, non seulement des employés salariés mais encore des travailleurs qualifiés. Chose qui manque de plus en plus au pays de Paul Biya, dans son combat pour le développement et sa marche effrénée vers une émergence à l’horizon 2035. Par ailleurs l’industrialisation de la filière du sable, ouvre de façon certaine au Cameroun, une place de choix dans le vaste champ de la compétitivité, en réduisant les importations de produits conçus à base de ce matériau dont l’usage et l’exploitation à bon escient, permettrait de répondre à la règle économique relative à la loi des avantages comparatifs, principe inaliénable des échanges internationaux.
Brice Ngolzok
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