La tension est vive en Côte d’Ivoire, en ce début de campagne électorale, avec des violences intercommunautaires qui ont fait au moins deux morts depuis vendredi à Bongouanou. Des voitures et bus calcinés à Cocody à Abidjan, des pneus enflammés sur les voies publiques, dans les quartiers d’Abidjan et à l’intérieur du pays, les écoles paralysées, les élèves vidés des classes, le spectacle est triste lundi 19 octobre en Côte d’Ivoire.
Le mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition a été combiné à la grève de la Fédération scolaire et estudiantine, la FESCi, faisant ainsi un cocktail explosif, en pleine campagne électorale pour la présidentielle du 31 octobre 2020.
La ville de Bonoua, à 60 km au Sud d’Abidjan fait encore parler d’elle. Pas de bilan ni réactions officielles mais selon certains témoignages avec images à l’appui les échauffourées entre les manifestants et les forces de l’ordre ont fait un mort. Cette ville avait déjà enregistré un mort au mois d’août, pendant les protestations de l’opposition contre le troisième mandat du président sortant.
La campagne électorale se poursuit. Deux candidats sur les quatre retenus par le conseil constitutionnel, Alassane Ouattara et Kouadio Konan Bertin sont en campagne. Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan de l’opposition refusent de s’engager tant que selon eux, ” les conditions minimales pour l’organisation d’un scrutin équitable, transparent et inclusif ne sont pas réunies”. Ils exigent par ailleurs, le retrait de la candidature du président sortant jugée “illégale et anticonstitutionnelle”.
Fernand Dedeh, à Abidjan
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