L’infrastructure sanitaire du département du Diamaré, dans la région de l’Extrême-Nord n’a toujours pas été livrée, ceci malgré les nombreux délais de prorogation.
C’est d’un ton colérique que s’est exprimé le ministre Camerounais de la Santé face aux responsables de la société Alliances Construction, entreprise chargée de la réalisation de cette structure sanitaire. Sortir de ces gongs n’a toujours pas été le propre de l’administrateur qui a très souvent privilégié le dialogue et le sens de la responsabilité de ses collaborateurs. « Je ne veux pas d’un hôpital au rabais ici. De toutes les manières je ne l’accepterai pas. De même que nous sommes plus disposés à vous accorder une autre prorogation de délais. » S’est exprimé le patron de la Santé au Cameroun lors de sa descente de terrain dans la plus grande région du septentrion.
Des injonctions claires à l’endroit de l’entreprise adjudicataire des travaux qui, selon le chef de département, a déjà bénéficié de 03 prorogations depuis le lancement de ce chantier le 03 mai 2017. Le dernier moratoire arrive à expiration ce 31 septembre 2021et les travaux sont à la traine.
Une date butoir que n’entend pas renouveler le ministre, ceci malgré les nombreuses plaintes affichées par l’équipe de travail. Selon la structure la survenue de la Covid 19, la faible mobilisation du personnel sur le site, les difficultés d’approvisionnement en gravier et autres matériaux sont entre autres justificatifs donnés par l’ingénieur du marché.
A lire : http://www.focusmediaafrique.com/cameroun-progression-lente-et-incertaine-de-la-couverture-sante-universelle/
Des raisons en apparence compréhensibles mais qui n’expliquent néanmoins pas le taux d’exécution de seulement 48% alors que les délais sont largement dépassés. Une situation plus que préoccupante à laquelle Manaouda Malachie a proposé quelques pistes de solutions afin de rattraper ce cuisant retard. A l’occurrence il est demandé à l’entreprise de multiplier le nombre d’équipes et de travailler au besoin 24h sur 24 car l’Etat du Cameroun a déjà fait preuve de résilience et de sacrifice pour construire et rendre fonctionnel cet hôpital.
Une indication sous fond d’injonction de la part du défenseur de la politique d’humanisation des soins, de justice sociale et de qualité des services dans les formations sanitaires qui rappelle par ailleurs à l’endroit des hôtes présents lors de cette visite de travail que l’hôpital de Maroua est le mauvais élève en matière de réalisation et d’opérationnalisation des infrastructures de Santé sur l’ensemble du territoire.
Brice Ngolzok
Leave a comment