Promouvoir la vaccination et les soins de santé primaires, est le leitmotiv du gouvernement. Pour se faire, il faudra compter sur le programme élargi de vaccination (PEV).
À l’effet d’assurer son devoir régalien en matière de santé, l’Etat camerounais a pensé à une politique nationale de vaccination. Celle-ci est guidée par une vison d’un pays où chaque enfant devrait bénéficier des vaccins nécessaires à son développement. De fait, le pays s’accommode aux objectifs du Plan d’Action Mondial de la Vaccination (PAMV)2011-2020.
Ce plan s’étend actuellement sur l’Agenda de Vaccination à l’horizon 2030.
Objectifs.
Les pouvoirs publics à travers le PEV, entend atteindre des objectifs précis. Il s’agit d’éradiquer la poliomyélite, qui constituent encore une entrave au développement physiologique de plusieurs enfants. Ce qui entraîne un impact sur le plan social. Aussi, l’élimination de certaines maladies jadis évitables telles que : la rougeole, la rubéole, le tétanos néonatal.
Par ailleurs, le gouvernement souhaite étendre son action en matière de couverture vaccinale, soit 90% de couverture nationale et au moins 80% dans chaque district de Santé. Avec l’avènement du Covid-19, l’Agenda 2030 de vaccination devra prendre en compte le renforcement de la vaccination. L’on parle alors du vaccin comme une composante essentielle des soins de santé primaires.
Situation des performances.
Il est important de noter que les chiffres montrent une faible et irrégulière évolution de la vaccination à travers le pays. De 2011 à 2013, on note tout de même une augmentation de la couverture aux deux antigènes Penta3 et VAR/RR (80%).
Par contre, de 2013 à 2016, puis 2017 à 2019, on observe une baisse avec 78% en 2019 pour le Penta3 et de 71% en 2018 pour RR.
Les performances à la baisse des couvertures vaccinales, ainsi que du nombre important d’enfants non vaccinés ne sont pas sans origine. Elles sont donc attribuables à des insuffisances observées dans le financement des activités opérationnelles de vaccination. Aussi, le faible renforcement des capacités des personnels de santé, constitue une gangrène de ce secteur. Il n’est pas superflu de dire que le nombre insuffisant en équipement de chaîne de froid homologué et le faible investissement dans les activités de vaccination confirment cet état des choses.
Perspectives
Le ministère de la santé public, essaye tout de même, de palier aux insuffisances liées à la couverture vaccinale. À cet effet, un symposium avec les maires des communes, a eu lieu les 14 et 15 Juillet 2021 au Mont Fébé de Yaoundé. L’objectif étant d’actionner les déclencheurs à même d’influer positivement sur l’amélioration de la couverture vaccinale et de la santé des enfants. Il est donc question pour les municipalités de s’approprier le PEV, pour une meilleure collaboration et échanges entre collectivités territoriales décentralisées et les districts de santé. Ce qui favorisera ainsi un large spectre de proximité en matière de couverture vaccinale infantile.
DONALD ARMEL OMOLOBINA