C’est le triste constat fait sur le terrain par les professionnels de santé et les organismes internationaux.
 Les formations hospitalières publiques  sont inondées depuis le début de ce mois d’Août 2021 de femmes enceintes et  celles accompagnées de leurs nourrissons pour être suffisant édifiées sur le bien-fondé de la pratique de l’allaitement maternel. Cet exercice annuel s’inscrit dans le cadre de la semaine mondiale de l’allaitement maternel qui se déroule du 1 au 7 Août. Pour le Docteur Marie Henriette OBOUNO :  » Il est très urgent de faire comprendre aux femmes que le lait qui coule de leurs seins est le meilleur pour leurs enfants. Ce liquide contient tout pour  bâtir le système immunitaire de l’enfant mais aussi  il  consolide  le lien mère-enfant’’.  Cette 24ieme édition  a mobilisé  sage-femmes, infirmières, médecins  et agent de santé pour faire passer le message du salut des enfants.
Des statistiques effrayantes au sujet de l’allaitement maternel
 
 La société camerounaise de médecine périnatale révèle qu’au  Cameroun, 17% des mères donnent exclusivement le sein à leur bébé.  70% des mamans nourrissent au lait maternel leurs enfants en y ajoutant des aliments comme la bouillie. Une attitude susceptible de causer des risques d’allergie, d’infection et de malnutrition chez les nourrissons. Car selon les médecins un nouveau-né doit être nourrit uniquement au sein pendant les 06 premiers mois de sa vie. D’où le plaidoyer de l’organisation mondiale de la santé et le fond des nations unies pour l’enfance  qui appellent  les gouvernements à promouvoir l’allaitement maternel exclusif
 
Les préjugés et autres obstacles au processus de nutrition idéal pour le nourrisson
La majorité des femmes qui ont recourt à l’allaitement artificiel avancent  comme raison  la déformation de leurs seins, d’autre redoutent des changements brusques tel que la prise de poids. Une certaine catégorie succombent aux pressions des membres de famille qui affirment que le lait maternel ne rassasie pas l’enfant et provoque vergetures et cicatrices dans le corps de la mère. Des arguments non fondés  que l’association des femmes médecins balaie en touche. Pour la pédiatre Anne Esther NJOM NLEND  ces tabous n’ont aucun fondement scientifique.  La sensibilisation doit aussi s’étendre aux pères et aux restes de la grande famille pour une bonne croissance de l’enfant .
Thierry EDJEGUE


 
								
