La journée du jeudi 14 octobre 2021 a été choisie pour la tenue de ce mouvement d’humeur.

Trois jours après le début de la rentrée universitaire, le Syndicat national des enseignants du supérieur(Synes) rend public un communiqué dont voici la substance «Une grève d’un jour sera observée par tous les enseignants du supérieur des institutions publiques du Cameroun, pour protester contre les atteintes graves aux libertés académiques des enseignants du Supérieur en général et les actes de torture infligés au Dr Fridolin NKE en particulier. » MTOPI FOTSO, le secrétaire général qui signe la note nous donne d’amples informations sur la nature de la grève « Elle implique la cessation de toute activité d’enseignement, de recherche, d’encadrement des étudiants, d’évaluation et de soutenance des mémoires et thèses » .
A quelques jours de l’entrée en vigueur de ce mouvement d’humeur, l’opinion universitaire semble divisée
Le personnage Fridolin NKE
Enseignant philosophe, les positions et les prises de position de cet individu dérangent. Ainsi le 20 Septembre 2021 on découvre selon le communiqué du Synes une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux où l’homme de science sous la contrainte relate les circonstances de son enlèvement de sa séquestration. C’est donc en soutien au philosophe que le synes lance un mot d’ordre de grève en intimant au gouvernement d’engager les actions administratives et judiciaires appropriées contre les acteurs des actes d’enlèvement, de séquestration et de torture subis par le Dr Fridolin Nke, et d’informer les Camerounais sur la suite de ces actions.
L’Université est un terrain fertile pour la manipulation
Apolitique, les amphis théâtres de nos formations supérieures sont de plus en plus poreux. Le pouvoir semble tout contrôler pour éviter de mauvaise surprise. Difficile dans un tel contexte de voir un enseigné ou un enseignant penser par lui-même et assumer ses propos. Des conférences ont été interdites dans les universités et le niveau du savoir a pris un sérieux coup. Pour Albert SANGO, enseignant, « L’Etat a des indiques partout au point où vous faites un commentaire désobligeant pendant votre cours votre téléphone sonne immédiatement pour vous mettre en garde, dans un tel contexte comment peut-on faire évoluer la pensée ».
Thierry EDJEGUE
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