Préalablement prévue le 3 mai 2021, la session de plein droit de la commune de Bangangté a été ajournée. La prochaine aura lieu le jeudi 6 mai 2021, dans l’espoir qu’un boycotte ne soit plus à l’ordre du jour et connaîtra finalement l’élection du nouveau maire.
C’est une véritable guerre ouverte, au sommet de la commune de Bangangté. Au soir du 02 mai 2021, se sont tenues les consultations internes du RDPC à la maison du parti. Lesdites consultations, ont été taxées de mascarade électorale par certains conseillers municipaux. C’est d’ailleurs le choix du conseiller Eric Niat, à la tête de l’exécutif communal, qui crée la discorde. 24 conseillers sur les 40 de la commune de Bangangté refusent mordicus de céder à la corruption et à l’esbroufe.
Les conseillers dénoncent des pratiques peu orthodoxes.
Le climat délétère qui règne en ce moment, serait la conséquence ineffable d’attitudes incongrues. D’aucuns pensent que, la corruption serait la méthode utilisée pour galvauder l’éthique et la morale au sein de la commune de Bangangté. Ceux-ci indiquent que seules les valeurs d’éthique et de probité morale priment. Encore que, celles-ci vont en droite ligne avec les coutumes et les traditions. Et c’est là même, la clef pour accéder à la gouvernance locale de leur unité départementale.
Ce n’est pas le trafic d’influence, qui fera du conseiller Niat, le maire de Bangangté. Bien qu’annoncé sur les réseaux sociaux comme maire, suite aux consultations internes, le choix de l’homme est contesté. Ceci, sous le regard impuissant des émissaires du comité central. Même la présence du préfet, n’a pas fait reculer les contestataires. Par contre l’on note la désolidarisation des conseillers vis à vis d’ Eric Niat. Pourtant hier acquis à sa cause.
Eric Niat au banc des esseulés
Au grand malheur du fils du président du Sénat, la session de plein droit du 3 mai a connu un revirement. Le quorum des 2/3 requis, n’a pas été atteint. En effet, seulement 16 sur 40 conseillers ont répondu à l’appel. Les 24 autres avec en tête de proue le doyen d’âge du conseil communal, ont décidé par leur absence d’envoyer un signal fort au comité central.
Les 24 contestataires au rang desquels, le plus jeune conseiller et le président du groupe communal Rdpc, sont très exigeant. Par conséquent, ils revendiquent l’équilibre sociologique et la compétence à la tête de la mairie de Bangangté.
Ceux-ci dénoncent par ailleurs, une enveloppe d’un montant de 100 millions de FCFA, qui aurait été mise en bourse pour corrompre les électeurs. Mais les ancêtres du Ndé, auraient refusé l’ holocauste.
Le tribunal de la conscience aurait rattrapé les présumés corrompus à la mairie de Bangangté.
Malgré l’enveloppe qui aurait favorisée la victoire de Niat lors des consultations internes, l’échec s’annonce cuisant. L’on aimerait tout de même, comprendre comment au soir du 2 mai, les conseillers semblaient acquis à sa cause. Mais qu’au lendemain, celui ci ne puisse réunir que 21 conseillers en sa faveur, il y a matière à s’interroger. C’est à dire que l’argent n’achète pas tout, et surtout pas les bonnes consciences.
Dans un monde de justice, la commune de Bangangté se veut juste. L’on pouvait entendre ça et là, des conseillers s’indigner. » comment est ce qu’on peut choisir, un monsieur qui était 4ème adjoint pour être maire ? ». Pouvait-on entendre, des propos de certains conseillers. D’autres dénonçaient déjà, le fait qu’un monsieur qui n’a presque jamais assisté aux sessions du conseil, veuille diriger la mairie.
Il faut donc dire que, donner à manger et à boire à ses paires relève d’une bonne action. Seulement, celle-ci ne suffit pour acheter la conscience des conseillers. Cependant, le préfet du Ndé, Ernest Ewango, a invité les uns et les autres à œuvrer pour l’intérêt des populations. Toutefois, l’on reste accroché au calendrier. Espérant ainsi qu’en date du 6 mai 2021, le boycotte ne soit pas à l’ordre du jour. C’est alors que la commune de Bangangté pourrait voir élire un nouveau maire, dans la transparence absolue.
DONALD ARMEL OMOLOBINA