Photos de présentations et discours accompagnant ce chef d’œuvre enchante tout le monde, seulement le passage du dessin à la réalisation coince.
La patience est la chose la mieux partagée dans le fameux projet transfrontalier d’exploitation du minerai de fer entre le Cameroun et le Congo. Plus de six ans après sa validation , les populations peinent à voir la concrétisation de cette très belle initiative. Leur seule consolation reste et demeure la maquette. C’est pour redonner espoir aux peuples frères et amis camerounais et congolais que Paul BIYA a récemment reçu un émissaire de son homologue Denis SASSOU NGUESO http://www.focusmediaafrique.com/cameroun-congo-lespoir-renait-dans-le-projet-du-fer-de-mbalam-nabeba/ En attendant la publication de cette entrevue, faisons un tour dans le passé pour vous présenter ce gigantesque projet.
L’économie du projet Mbalam-Nabela .
Il s’étend de la ville de Mbalam, à environ 400 km au Sud-Est de la capitale Yaoundé, jusqu’à la ville de Kribi sur la Côte Atlantique .Sa réalisation implique le développement et l’exploitation de deux mines de fer à ciel ouvert , qui seront desservies par une voie ferrée de 510 km traversant le Cameroun. Un Terminal situé à Lolabe dans le port autonome profondes de Kribi y sera construit. Le Corridor Ferroviaire traversera quatre départements du pays (Haut-Nyong, Dja et Lobo, Mvila et Océan) et comprendra un embranchement secondaire de 70 km reliant la Mine Nabeba au Congo à la ligne principale. Six à sept trains circuleront quotidiennement transportant environ 25 000 tonnes de minerai chacun.
La superficie totale du Projet de Mbalam est estimée à 15 000 hectares (ha): soit 5000 ha pour la Zone Minière de Mbarga, 5000 ha pour la Zone du Corridor Ferroviaire et 3500 ha pour la Zone Portuaire.
Les relents économiques de ce projet.
Les prix du fer sont en net recul . La pandémie à Coronavirus est venue rendre les choses complexes. L’Australien Giulio Cello une des partie prenante de l’affaire veut croire que le salut des projets africains liés à ce minerai passe par la Chine, son principal consommateur. Rencontré par Jeune Afrique il y’a quelques années il affirmait » » Désormais, nous allons concentrer nos efforts sur le financement de la partie minière du projet. Ce qui requiert un financement trois fois moins important que lorsque nous pilotions les deux composantes du
projet. «
Beaucoup d’eau a coulé sur le pont et de nouveau partenaires sont entrés en scène. L’intérêt pour ce gisement d’un potentiel de 40 millions de tonnes de fer et dont les investissements globaux sont estimés à plus de 8 milliards de dollars, soit un peu plus de 4500 milliards de FCFA, Chari beaucoup de passion. Gennadly Bogolyubov ira jusqu’à dire « Nous avons eu, et continuons d’avoir, des expériences réussies en matière d’exploitation minière au Ghana, en Afrique de l’Ouest, et je suis sûr que dans ce domaine la République du Cameroun et la République du Congo seront elles aussi satisfaisantes »
Thierry EDJEGUE
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