Le pays enregistre une hausse de ses importations à hauteur de 418 milliards de FCFA au cours des six premiers mois de l’année 2021.
418 milliards de FCFA, c’est la valeur absolue de la hausse des importations effectuées par le Cameroun au cours du premier semestre de cette année. Un montant tiré du récent rapport de l’Institut camerounais de la Statistique qui de façon concrète table les importations du pays à 1824 milliards de FCFA au cours des six premiers mois de l’année contre 1406 milliards de FCFA à la même période en 2020. Des dépenses de l’Etat qui représentent selon l’étude de l’INS plus de 5,07 millions de tonnes de marchandises.
Une augmentation significative des dépenses de près de 30% en valeur relative avec un impact sur les produits de grandes consommation. En effet, le pays a importé au premier semestre selon les statisticiens environ 319 330 tonnes de riz évaluées à 86 milliards de FCFA. Une somme supérieure au 70,9 milliards de FCFA de dépenses effectuées par le pays au cours de la même période en 2020 soit une augmentation en valeur absolue de plus de 16 milliards de Frs et de près de 24% en valeur relative. Des importations de cette céréale de plus en plus prisé par les familles avec une demande estimée à 600.000 tonnes pour une production nationale évalué à moins de 300.000 tonnes chaque année.
Tout comme le riz, le Cameroun a fait entrer 97 203 tonnes de poissons et crustacés pour plus de 64 milliards de FCFA. Des achats extérieurs qui visent à combler le besoin annuel de ces fruits tirés des eaux. Une demande nationale de 550 000 tonnes par an alors que la production est de 335 000 tonnes dont 9100 tonnes dérivées de l’aquaculture. Dans le même sillage le pays connait une augmentation d’environ 17% des importations de froment (blé) et de méteil. Ainsi, le Cameroun ne cesse d’augmenter ses achats hors frontières de blé car en 2020 c’est 860 000 tonnes de ce produit qui sont parvenues sur le marché camerounais contre 830 000 tonnes au cours de l’exercice 2019.
Une évolution conséquente du commerce extérieur du Cameroun auquel s’ajoute une flambée significative des prix de la grande majorité des produits de grandes consommation avec de façon corrélée un impact négatif sur la bourse déjà maigre des consommateurs camerounais. Des importations qui appellent à un nouveau paradigme en matière de politique économique pour permettre d’avoir un meilleur pouvoir d’achat au sein des populations camerounaises.
Brice Ngolzok
Leave a comment