La structure principale des quatre filiales du groupe Cameroon Tea Estate est sur le point de mettre la clé sous le paillasson et mettre au chômage plus de 14000 employés.
Vent de banqueroute pour la société Ndu Tea Estate, la plus fructueuse des quatre filiales du conglomérat Cameroon Tea Estate du milliardaire camerounais Baba Ahmadou Danpullo à la suite des affres causées par la crise qui oppose le gouvernement du Cameroun aux sécessionnistes des régions du NOSO depuis fin 2016. Un conflit qui expose aujourd’hui cette entreprise située dans le département du Ndonga-Mantung, région du Nord-Ouest qui produit sensiblement 1600 tonnes de thé annuellement sur les plus de 1500 hectares de terre arable qu’elle occupe dans cette partie du pays.
Une information inquiétante car la fermeture de cette filiale importante du groupe CTE devant Djutitsa Tea Estate installée dans la région de l’Ouest, la Tole Tea Estate dans le Sud-Ouest et la Ndawara Tea Estate située sur les montagnes du Nord-Ouest entrainera un chômage massif des près de 15000 travailleurs qui exercent au sein de cette entreprise dont la production représente environ 32% des 5000 tonnes de thé produits par la CTE chaque année. Un volume disponible sur le marché national et sous-régional avec un impact positif de la consommation globale des populations.
Selon certaines sources proches du dossier, les trois autres structures fonctionnent à plein régime et serait toujours capables de fournir le marché tant national que régional en boisson énergisantes, mais il faut reconnaitre que l’arrêt des activités de la Ndu Tea Estate sonne comme une déchéance de ce secteur dont les prémisses de relance se faisaient ressentir depuis une demie décennie. Un espoir observé récemment à travers l’onction du gouvernement au cours d’une privatisation de la Ndu Tea Estate au même moment que les plantations de thé de la Cameroon Development Corporation (CDC) à la faveur d’une entente avec la CTE qui devenait ainsi l’actionnaire unique de la NTE.
C’est donc un sombre nuage qui se dessine au-dessus de cette succursale de production du thé, victime de l’instabilité de plus en plus croissante de la localité dans laquelle l’entreprise est installée. Un temps morose pour la production de ce produit et partant pour la survie de l’entreprise qui depuis le début des affrontements meurtriers entre les deux forces en présence(Etat-Sécessionnistes) a subi à plusieurs reprises des enlèvements de son personnel contre des rançons à verser aux hors la loi à l’origine de ces pratiques peu orthodoxes.
Brice Ngolzok
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