Très commentée sur les réseaux sociaux et dans l’opinion, la proposition de retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 de la loi 042/2018 portant Code pénal incriminant l’homosexualité aura été l’occasion d’un véritable duel de clochers au sein de l’hémicycle. Pour cause, retoquée en première lecture, ladite proposition a finalement été adoptée par les honorables députés ce mardi 23 juin.
David Ella Mintsa, député PDG à l’Assemblée nationale n’a pas manqué d’afficher son opposition à cet amendement. « Mon vote de ce jour est en cohérence avec mes convictions religieuses et philosophiques et avec les us et coutumes hérités de nos ancêtres », a-t-il publié avec un selfie la main levé sur son profil Facebook. De son côté, Blaise Louembet élu PDG de la commune de Koulamoutou,, tout en restant solidaire à la réforme, a lui aussi rendu public son vote. « Je reste solidaire de tout le reste du texte mais mes convictions religieuses, mon attachement à la Constitution et à nos valeurs ancestrales ne me commandent pas d’autoriser ou d’encourager de telles pratiques », a-t-il précisé.
Ces oppositions n’auront pas suffit à maintenir la répression de l’homosexualité dans l’ordonnancement juridique national. Ainsi, c’est à 48 voix pour et 24 voix contre que cette disposition a été adoptée par l’Assemblée nationale. Les 25 abstentions n’ayant pas été comptabilisées comme suffrage exprimé, la majorité absolue a été logiquement atteinte. Une adoption qui n’a pas manqué de susciter des réactions au sein de l’hémicycle, notamment des députés qui se sont opposés au retrait de l’alinéa pénalisant l’homosexualité.
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