Le gouvernement malien somme l’Ambassadeur de France afin de quitter Bamako dans les 72 heures.

Vive tension entre le régime de Bamako et celui de Paris. La junte au pouvoir semble ne plus digérer certains propos des représentants de sa tutelle, la France qui s’illustre par une volonté de domination et d’ingérence dans la politique interne du Mali. Au cœur des frictions entre les deux États, les propos de Jean Yves Ledrian, le ministre français des affaires étrangères, qui tance d’illégal et d’illégitime, les autorités en place au Mali. « Des déclarations qui selon le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération Abdoulaye Diop, tendent à remettre en cause la légalité et la légitimité des autorités auprès desquelles l’Ambassadeur de France est accrédité que vous-mêmes vous ne reconnaissez pas ». L’on commence véritablement à croire que le divorce est définitivement scellé entre Paris et Bamako puisque, la décision d’expulsion du Mali, de l’Ambassadeur de France a été entérinée par les autorités françaises.
Le pays d’Emmanuel Macron a rappelé son Ambassadeur Joël Meye. Une décision qui entraine de nombreuses réactions tant dans le continent qu’à l’hexagone. Marine Le Pen, la politicienne française à tout de suite réagi sur son compte twitter. La présidente du Rassemblement nationale de ce fait : « Alors que nos soldats se sacrifient depuis 10 ans pour sauver le Sahel des islamistes, les militaires maliens incapables de protéger leur propre pays osent chasser notre ambassadeur ».
Joseph Borell, le patron de la diplomatie de l’Union Européenne, parle d’une « demande injustifiée » en proie à isoler le Mali ». Dans le continent, la CEDEAO soumet le Mali à des sanctions jugées par les autorités maliennes trop sévères. Des sanctions économiques Sont infligées au pays entrainant le retrait de la liste des pays membres de la CEDEAO. Une sanction qi n’a pas été du gout de nombreux experts. Pour ces derniers, la CEDEAO doit cesser de se plier à l’ex colon dont la stratégie ne vise qu’à piller et freiner tout processus de développement en Afrique noire.
D’après plusieurs observateurs de la scène politique internationale, la France connaîtra un échec et une chute libre en Afrique Subsaharienne si elle ne change pas sa politique de coopération. Ils notent que celle- ci reste encore dominée par une exploitation accrue des richesses du sol et du sous-sol africain, l’entretien des guerres pour perdurer leur hégémonie, le refus de tout processus de développement. Eric Zemmer, candidat de l’extrême droite invite par ailleurs « la France à revoir toute sa politique africaine si elle veut continuer à entretenir une bonne diplomatie avec les pays africains ».
Brice Ngolzok
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