
Le prétexte était le 5éme forum national de la liberté de la presse tenu à Yaoundé au mois de Mai 2023
Dans le cadre des activités marquant la célébration de la 30ème journée mondiale de la Liberté de la presse, couplée à la célébration des 75 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, des journalistes, communicateurs, travailleurs du secteur des medias, partenaires au développement et Organisations de la société civile se sont réunis à Franco Hôtel à Yaoundé, à l’occasion du 5e Forum de national de la liberté de la presse placé sous le thème : «La liberté d’expression comme moteur de tous les droits de l’homme» ont formulé des recommandations. Parcourons quelques unes:
- Promouvoir davantage le respect de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice de notre métier, l’un des leviers de la promotion de la cohésion sociale ;
- Lutter contre la prolifération des fake news ainsi que le discours de haine, le discours tribal, tant à travers les associations que les syndicats des journalistes ;
- Continuer les concertations internes en vue de mettre sur pied un tribunal des paires pour une autorégulation de la profession
- Encourager davantage la formation continue des journalistes et travailleurs des medias, tant par les regroupements des journalistes eux-mêmes que par des Organisations de la société civile et partenaires au développement.

Par ailleurs, les participants ont exhorté le gouvernement de la République à :
- Faire un toilettage juridique des dispositions légales liberticides contenues tant dans le Code pénal que dans la Loi n°2014-28 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme et celle sur la lutte contre la cybercriminalité, en prenant en compte le travail des professionnels des medias;
- Revoir les dispositions du Code pénal sanctionnant tout détenteur d’une information, portant sur le secret professionnel, le secret judiciaire et le secret défense, qui la met à la disposition du public, afin de les relativiser dans leurs aspects absolus ;
- Procéder à la revision de la Loi n° 90/052 du 19 décembre 1990, relative à la liberté de la communication sociale, désuète, à défaut, faire voter une nouvelle loi sur la communication sociale au Cameroun ;
- Lever le verrou sur l’article 40, alinéa 1, du statut général de la fonction publique de l’État du Cameroun, qui stipule que le « fonctionnaire est tenu à l’obligation de réserve dans l’exercice de ses fonctions » ;
- Dépénaliser les délits de presse au profit des sanctions pécuniaires et travaux d’intérêt civique;
- Faire appliquer la loi n° 2018/01 du 11 juillet 2018 portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des fonds publics au Cameroun, qui oblige toutes les institutions financières de rendre publics les documents de gestion;
- Codifier le fonctionnement des medias électroniques et des réseaux sociaux pour établir la responsabilité des communicants qui font confusion avec les professionnels des medias classiques ;
- Reformer la Commission nationale de délivrance de la carte de presse pour la conformer aux principes internationaux de la parité afin de permettre aux paires de s’y reconnaître et de se l’approprier