
Dans une lettre pastorale au ton grave, Monseigneur Samuel Kleda dresse un tableau alarmant de la situation sociopolitique du Cameroun à la veille de l’élection présidentielle. L’archevêque métropolitain de Douala énumère les maux qui, selon lui, minent le pays :
– Une gouvernance défaillante et gangrenée par la corruption
– Une démocratie vidée de son sens
– Une pauvreté généralisée et un chômage endémique
– Une immigration clandestine croissante
– Un réseau routier en état de délabrement
– Un accès difficile à l’eau potable et à l’électricité
– Une gestion opaque des ressources pétrolières
– Des injustices dans l’exploitation minière
– Les crises anglophone et sécuritaire dans l’Extrême-Nord













Face à ce constat, le prélat lance un appel sans détour :
« Les Camerounais aspirent à une alternance dynamique, source de progrès et de développement économique. Sinon, nous risquons de sombrer dans un abîme sans fond. Le malheur de notre pays vient de son enfermement face aux options nouvelles que nous appelons de nos vœux. »
Il poursuit :
« Le Cameroun a besoin d’un nouveau paradigme et d’hommes nouveaux pour sortir du bourbier dans lequel il est enlisé. Il nous faut explorer de nouvelles voies, avec des leaders capables de proposer des solutions concrètes aux fléaux qui gangrènent notre société. Nous devons briser les chaînes de la destruction et de la division qui tiennent le pays en otage. »
Dans un élan d’espérance, Monseigneur Kleda conclut :
« Dieu nous a dotés de toutes les richesses nécessaires pour mieux vivre. La force destructrice des hommes ne peut surpasser l’amour de Dieu pour notre peuple. Ne nous décourageons pas : un Cameroun nouveau est possible, par la conversion des cœurs et des mentalités. Si, avec foi, nous déposons nos fardeaux aux pieds de la Croix de Celui à qui rien n’est impossible, et qui nous dit : “N’ayez pas peur, j’ai vaincu le monde” (Jn 16, 33). »


Affaire à suivre.
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