RDC : ombres et lumières sur le métier de veejay en afrique.

RDC : ombres et lumières sur le métier de veejay en afrique.

Focus Média Afrique a rencontré IKP l’un des porte-étendards de ce boulot à Kinshasa

FMA : Qui est Veejay LKP ?

IPK : Veejap LKP est un Disque Jockey professionnel de nationalité congolaise vivant à Kinshasa la capitale de la république démocratique du Congo. LKp en sois est mon surnom qui signifie (Le Professeur Kayombo) kayombo c’est mon nom de famille. Je suis Guellord kayombo Veejay lkp, alors LKP est une personne morale, scientifique et à la fois artistique. J’ai fait mes Études de techniques d’où j’ai un diplôme de mécanique d’aviation et en même temps je suis DJ résident quelque part à Kinshasa d’où j’exerce ma profession et j’ai une expérience professionnelle de maintenant 7ans je pense. À part ça je suis initiateur de mes émissions d’animation musicale DJMix télévisé (the week-end BAND) sur internet Facebook et Instagram qui passe chaque vendredi et samedi à l’heure locale de Kinshasa C’est à dire 20h00 à 21h00.

FMA : Comment avez-vous fait votre entrée dans l’univers du showbiz en général celui du Disque joker en particulier ?

IPK : Veejay LKp a débuté sa carrière de DJ trop jeune en 2012 mais ma première sortie comme étant Dj pro était en 2013, veejay LKP est autodidacte qui as appris à faire son DJ grâce à des vidéos des autres DJs internationales sur YouTube et c’est de là que j’ai eu le goût d’acheter ma toute première console DJ, synq 2000 et tout a commencé à fluidité jusqu’à nos jours. Malgré les difficultés que renferme ce métier je tiens toujours le coup jusqu’à ce que j’atteigne un niveau international grâce à mon savoir-faire et aussi grâce à mes fans. Je me suis inspiré de mes idoles que sont <<DJ jazzy Jeff, DJ master Flash, DJ bob Sinclar , DJ Pee, DJ master ils sont nombreux pour ne citer que ceux-là en utilisant des logiciels comme Virtual DJ6 et 7, PC DJ sur mon laptop  et petit à petite ‘ai commencé à me professionnalisé avec Virtaul Dj 8 et serato jusqu’à ce que je commencé à être connu et être sollicité dans des festivités, des événements culturelles par mes collègues DJs et les promoteurs culturels.

FMA : Vous parlez tantôt de DJ ou VEEJAY. Quelle est la différence entre les deux ?

IPK : DJ ou Veejay signifie  presque la même chose mais la seule démarcation résulte au niveau technique c’est-à-dire quoi un DJ c’est une personne qui crée et anime des soirées, des festivités ou des événements avec de la musique assisté par l’ordinateur à l’aide de ses platines mais cette musique doit avoir un format audio ou MP3 ou soit WAV, mais le veejay fais la même chose sauf qu’il rajoute quelques autres instruments à part l’ordinateur et les platines il aura besoin d’un projecteur vidéo pour jouer une musique Mp4.

FMA : Pourquoi avoir fait le choix en tant que DJ et VEEJAY de travailler dans la nuit ?

IPK : Cette question est pertinente mais je peux quand même vous répondre, vous savez le DJ est un domaine large qui comporte beaucoup d’autres métiers c’est-à-dire qu’un DJ peut travailler comme étant régisseur à une chaîne de télévision, il peut travailler dans une chaîne de production dans une entreprise de marque, un DJ peut intervenir dans une bande de ciné, un DJ peut travailler dans une salle de spectacle, un DJ peut travailler comme un gestionnaire de production dans une société, un DJ peut travailler dans un club, un DJ peut travailler comme un réalisateur etc… Ça dépend des objectifs qu’on envisage tout au long de sa carrière. Il n’est pas nécessairement vrai de travailler que la nuit. Alors à cette question je pourrais dire que c’est question de revenu et de production en termes de rémunération, plus vous êtes connue et plus votre travail est performant et plus vous êtes sollicité par des tenanciers des clubs, lounges etc. Pourquoi nous travaillons le soir ? C’est parce-que le soir il fait beau et moins les nerfs sont tendus plus vous avez besoin d’une musique dynamique avec un contraste de lumière pour faciliter la dance. Voilà pourquoi on préfère le soir que la journée.

FMA : Les artistes et les promoteurs culturels accusent les DJ et VEEJAY de promouvoir la musique étrangère en Afrique que répondez-vous ?

IPK : Il est probablement possible que ce que vous dite soit vrai. Mais cette question doit être posé à nos artistes africains, les européens ou américains font une musique qu’on appelle world musique vous sentez des intrus bien raffiné avec de voix bien posée avec un texte mouvementé qui ne dire que 4 bonnes minutes, mais avec les africain il y’a ceux musiciens qui ne font que la monotonie et des insanités dans leurs flow. Et à part ça nos musiciens africains doivent comprendre qu’ils doivent tout d’abord créer une symbiose entre artiste et DJ, bien que la musique les appartienne mais c’est nous les DJ qui la jouons et c’est nous qui faisons leurs promotions. Moi je préfère jouer une musique d’un artiste international que de joué nos artistes car ils ne savent pas collaborer avec nous. Aujourd’hui DJ Khaled intervient dans des clips de beaucoup de musiciens comme Drake, Rihanna, Justin Bieber etc. Pourquoi ? parce qu’ils ont compris que c’est eux qui font d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui. Les musiciens africains doivent aussi faire de même pour relever notre musique africaine si aujourd’hui je collabore avec un musicien Nigeria j’aurais cette motivation de joué presque chaque jour sa musique car il sera obligé de m’envoyer ses hits des musiques pour sa promotion et en retour il doivent aussi nous facilité la tâche sur le plans commerciale, le bénéfice doit être équitable, je joue ta musique et je fais ta promotion et en retour quand je fais mes Set pour le mettre sur YouTube tu dois aussi faire en sorte que je ne paye pas des droits d’auteurs pour qu’en retour je bénéficie aussi en rémunération.

FMA : Quelle regard portez-vous sur la musique africaine en générale celle du Congo en particulier ?

IPK : Bon je pense que maintenant avec la musique africaine c-à-d la musique de l’Afrique du sud et l’Afrique de l’ouest commence à gagner son public au niveau mondial mais l’effort à fournir est encore énorme que les musiciens africains crée une collaboration solidaire d’une musique africaine qui les permettront d’atteindre le seuil jusqu’à gagner de l’espace sur le plans mondiale, à ce qui concerne ma musique congolaise je trouve que nous congolais nous devons dressé nos front car la chute est trop remarquable, avant dans les années 80 à 2010 la musique congolaise avait beaucoup d’ampleur qu’aujourd’hui et elle avait beaucoup de conquérants qui ont fait qu’aujourd’hui on parle de la ndombolo congolaise et la rumba congolaise hors de nos frontières. Mais aujourd’hui que pouvons-nous dire sur la rumba ? Où sont-ils passé tous ces musiciens congolais ? Il reste que fally et inno’s b qui se battent en faisant de la musique européenne. Alors nous devons vraiment ouvrir grandement l’œil pour voir d’où l’ont viens ? Où sommes-nous ? Et où l’on va ? Si non ils doivent encore beaucoup travailler pour que nous aussi DJs nous les soutenons.

FMA : Avec quels artistes avez-vous déjà travaillé ?

IPK : Je ne pas encore travaillé avec un artiste mais j’envisage travailler avec inno’s b dans les jours avenir.

FMA : Pour terminer parlez-nous de votre année covidée.

IPK : Ouf l’année 2020 est une année qui m’a causé beaucoup de freinage tout d’abord sur le plan productif car j’avais eu beaucoup de sollicitations et des événements à me produire, en mars, avril et aussi juin et c’est à ces mois que nous étions confinés et tous nos activités été aux repos. Mais sur le plan artistique je pourrais dire que cette année m’a beaucoup ouvert des portes et des projets. Parce-que c’est dans le confinement que je commencé à publier mes journaux sur Facebook et à faire mes live et c’est grâce à cet événement qu’aujourd’hui je suis en contact avec vous et je pense que cette Année nous a beaucoup aidé à avoir un esprit de survie de d’improvisation en brefs.

Entretien réalisé par Thierry EDJEGUE

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