Le délai de justification expire le mercredi, 07 Juillet 2021.
Le communiqué signé le 30 Juin 2021 par le ministre des enseignements secondaires est celui qui renseigne le public. Abondamment partagé, cette information a le mérite d’exposer des pratiques coupables qui gangrènent l’administration publique Camerounaise.
Recrutés pour dispenser des enseignements aux élèves, ils les ont abandonnés pour des verts pâturages. Les radars de l’État ont localisé certains hors du pays. Une véritable immigration tous azimut des seigneurs de la craie.
Des chiffres impressionnants qui inquiètent.
Ils sont en tout 600 enseignants qui ont déserté les salles de classe. En parcourant la liste, on constate que les régions anglophones, en proie à la crise sociopolitique, enregistrent le plus grand nombre de désertions. Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest représentent plus de la moitié des absences non justifiées, soit 320 enseignants. La région siège des institutions compte 106 déserteurs. Chaque région connait désormais le nombre d’enseignants absents au poste de travail.
Les sanctions envisagées contre les contrevenants
Fin du jeu de cache-cache pour les fonctionnaires du ministère des enseignements secondaires. Le communiqué évoqué plus haut précise qu’ils doivent se munir des pièces justificatives de leur position actuelle faute de quoi des mesures disciplinaires seront prises à leur encontre. Selon Virginie ESSAMA, cadre du ministère de la fonction publique ( Minfopra) » Ils s’exposent à la révocation d’office pour les fonctionnaires et licenciement pour les agents de l’État relevant du code du travail. « Des poursuites judiciaires peuvent être entreprises à leur endroit avec des condamnations allant jusqu’à 10ans.
Si la durée cumulée de leur absence et leur impact financiers restent à établir, on pourra selon notre interlocuteur du Minfopra émettre des ordres de recettes s’ils ont continué à percevoir leurs salaires et pousser le bouchon plus loin en parlant de détournement de fond public. Le compte à rebours est donc lancé.
Thierry EDJEGUE
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