Cameroun : Paul BIYA maintient son pays sous perfusion financière

Cameroun : Paul BIYA maintient son pays sous perfusion financière

La Banque mondiale par voie de communiqué du 24 Avril 2021, approuve le décaissement de 54 milliards pour faire face à la Covid-19 et relancer l’économie camerounaise.

La mise à disposition de cette nouvelle enveloppe validité le 19 Avril dernier est une opération d’appui aux politiques de développement. Clôturant le tiercé du genre, cette opération s’inscrit dans la continuité de la première et s’aligne sur les priorités du Cameroun en matière de croissance économique, de réduction de la pauvreté et de réforme du pays à l’horizon 2035. « Alors que le Cameroun engage un programme ambitieux de réformes, cette opération soutiendra des mesures visant à atténuer l’impact de la pandémie de COVID-19 en renforçant l’administration publique, en favorisant la concurrence et en protégeant les pauvres et les plus vulnérables », indique Abdoulaye Seck, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun.

La mal gouvernance et les détournements contaminent la riposte du covid-19 

L’annonce du prêt de 54 milliards par un bailleur de fond a divisé l’opinion. Car, depuis la survenue de la pandémie en Mars 2020, il est presque impossible de faire le bilan financier des aides bilatérales reçues. Cette omerta ouvre le flanc à tort ou à raison aux soupçons de corruption et la distraction de fonds.

Le volume impressionnant de correspondances entre les secrétaires généraux de la présidence de la république et celui de la primature sur la gestion des fonds covid-19 est synonyme d’un malaise. La bataille des différentes task force bat son plein. Pour accentuer la pression, l’ONG Humans rights wath dans un récent rapport demande implicitement au gouvernement de rendre gorge sur l’usage des 250 milliards débloqués par le FMI depuis le début de la pandémie. La bonne nouvelle est que le chef de l’État a ordonné une enquête.

Clair-obscur sur la relance économique  

Le financement reçu doit contribuer à augmenter la compétitivité du pays en limitant les barrières à l’entrée, en renforçant les réglementations dans les domaines stratégiques et en encourageant les investissements du secteur privé dans les trois secteurs clés que sont les télécommunications, l’énergie et les transports. Seulement depuis la survenu de la pandémie on n’est plus sûr de rien. En lançant officiellement l’année budgétaire 2021, Louis Paul MOTAZE, ministre des finances déclarait à Ebolowa que le monde économique est dans une incertitude qui ne rassure guère, il exhortait les gestionnaires de la fortune publique à faire preuve de responsabilité.

La Banque mondiale est considérée comme l’un des partenaires stratégiques du Cameroun. Ses interventions sont majoritairement orientées vers le secteur infrastructure qui représente 54,8% des engagements du portefeuille, suivi respectivement du développement rural 12,0%, la santé 9,7%, la gouvernance 8,8%, l’éducation 7,7%, le développement social 3,6%, puis l’industrie et les services 3,4%.

Thierry EDJEGUE

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