politique : Le grand dialogue national de tous les échecs

politique : Le grand dialogue national de tous les échecs

Deux ans après la tenue des travaux de réflexion autour de la crise au NOSO, l’on s’interroge sur ce que sont devenues les résolutions prises, à l’issue de ces travaux.

Le 30 septembre 2019, s’ouvrait le grand dialogue national (GDN) à Yaoundé. Cette fenêtre s’ouvrait comme une panacée, en réponse à la crise séparatiste dans les régions nord-ouest et sud ouest (NOSO). Instruit par le chef de l’Etat Paul Biya, le GDN avait réuni 600 personnalités.

Il était question pour ceux-ci, de s’ appesantir sur des thématiques précises. L’on peut répertoire parmi celles-ci : Le bilinguisme ;la diversité culturelle et cohésion sociale ;le système éducatif et judiciaire; désarmement et réinsertion des ex combattants ambazoniens. Aussi l’on ne saurait manquer de citer, les thématiques liées à la décentralisation et au développement local.

Une occasion manquée.

Bien qu’ayant abouti à de belles résolutions, le GDN n’est ni plus, ni moins qu’une occasion manquée de résoudre la crise. Il faut d’ailleurs remarquer que, malgré les efforts du gouvernement, 45% des résolutions prises au GDN, ne sont pas encore mises en œuvre totalement. Il faut quand même dire que l’Etat dispose pourtant des moyens de sa politique, pour ne plus voir tomber des camerounais au NOSO.

Deux ans après la tenue du grand dialogue, le pays sombre de plus en plus dans cette guerre de sécession. Malgré l’avènement des conseils régionaux et donc de la décentralisation, le tribalisme prend de l’ampleur. Interrogeant la commission du bilinguisme et du multiculturalisme, l’on se rend bien compte de ce que, le repli identitaire semble avoir le vent en poupe. Il y’a de cela 72heures, c’était la grande grogne du côté des ex combattants ambazoniens. Ceux-ci crient au non respect des promesses, à eux faites, de réinsertion sociale formulées lors du GDN.

Au cours de ces deux dernières années, des bains de sang, liés aux assassinats dans le NOSO, ont été observés, tant dans l’armée que chez les civils. Ces quelques cas illustratifs, laissent tout de même penser que, les tensions restent encore vivent. Beaucoup reste donc à faire, pour que soient rentables les résolutions prises au grand dialogue national.

DONALD ARMEL OMOLOBINA

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